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Citation de Aunryz


Nous sortons de la maison où nous attend un grand jardin, les arbres y sont lourds, imposants, des panthéons avec des feuilles. Nous marchons jusqu’à un forage, surplombé d’une tour en bois. Il n’y a pas de vent, le ciel est dégagé, il fait bon, l’herbe est verte et solide sous nos pieds. Je ne suis ni rassurée, ni apeurée, je suis là, dans un instant que je dois vivre et je le sais. Je ne peux pas être ailleurs que là. Il s’avance vers le trou, et sans aucun élan, sans un mot, seulement dans un geste, il jette le corps de Sophie dans le trou. Je suis accrochée à l’acte, je ne bouge pas. Tout à coup, un geyser de sang, noir et rouge, opaque et vaporeux éclate, sort de la bouche de la terre, comme pour combler le vide du paysage. Je regarde le spectacle comme je regarderais un feu d’artifice. Je ne ressens rien. Je vis. Respire. Contemple. Reprends mon droit sur cette terre. Retrouve le sentiment d’appartenance à un mécanisme ancestral.

Quand j’ai ouvert les yeux, j’ai su que je devais aller lui dire au revoir pour de bon, une dernière fois.
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