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Citations de Héloïse Guay de Bellissen (138)


Chevaux, cerfs, biche, aurochs, bisons, félins, bouquetins, hyènes, ours, renne, oiseau, rhinocéros, ovibos, gravés, peints, aimés, adorés, tranquilles et beaux, immortels, que l’homme ne pourra pas tuer ni même le cycle naturel, en train de vivre une vie dessinée qui épouse les formes de la grotte. Devant les mômes, un monde clandestin, fantastique. L’unité entre le monde animal et humain, l’homme et la bête, l’animal et l’animalité, ensemble dans un même geste caché. (pages 95-96)
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Quand j’étais môme, deux choses me semblaient nécessaires : la désobéissance et l’émerveillement.
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Simon est fou de rage, il est devenu juif, mais quand ? Cette nuit ? Il s’en moque d’être juif ou non, en fait il ne sait même pas ce que c’est, ce que ça veut dire, mais ce qui l’ennuie, c’est qu’on montre du doigt son père et son magasin. (page 139)
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L’homme moderne ne chasse plus pour vivre, mais son instinct de chasseur , il le retourne contre lui-même.
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Jacques et Simon, ils ont toujours voulu faire mentir l’enfance. La prendre par le col, la molester, la faire briller comme une étoile pour la recracher dans le ciel. Elle leur collait à la peau, on ne pouvait rien y faire, Simon avait treize ans, Jacques quatorze, et ils voulaient balafrer l’enfance à toute blinde, pour grandir vite et bien. (pages 64-65)
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Mais la grandeur absolue de l’art pariétal, c’est qu’il profite de la beauté de la roche pour s’y loger. La nature et l’homme, ensemble, dans un même but : la création. Et c’est cette fusion qui est intense.
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Quand une chose est trop belle pour soi, on a envie de l’épouser, de l’embrasser, de la montrer, d’écarter le voile.
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Simon a découvert la « chapelle Sixtine de la préhistoire » le 12 septembre 1940. Puis, à peine deux ans plus tard, en novembre 1942, il est interné à Drancy. Je ne sais plus quoi dire. Comment dans une même existence peut-on être considéré à treize ans comme un héros planétaire, et à quinze comme quelqu’un qu’on doit supprimer ? (page 25)
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Tête en l’air, il regarde un taureau peint gigantesque, de cinq mètres de long. Les contours noirs, l’intérieur rouge, orangé et marron, il est posé sur la paroi de calcite, on dirait que l’animal vient de naître. (page 94)
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Ici (à Drancy), c’est un endroit rêvé pour les cauchemars. Ils ne prennent même plus le temps de passer par le sommeil.
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Train, mains tendus avec des bouteilles vides, trois jours, trois nuits, enfant portés à bout de bras par les femmes qui se relayent, wagons à bestiaux, interdiction par les soldats allemands de remplir les bouteilles tendues sur les quais, dessèchement de l’espoir, corps serrés, pressés, corps à genoux dedans, hallucinations, miracle trompeur, souffle coupé en plusieurs morceaux, cris d’animaux humains, pleurs, trois jours, trois nuits. (page 195)
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Quand vous arriviez à Drancy, les bijoux, l’argent, ils vous prenaient tout, et vous faisaient un reçu, alors les gens, bon ben, ça les rassurait. Mais en fait ils allaient mourir. C’est la police française qui était avec les nazis, ils partaient avec des paniers entiers de montres, d’objets en or et en argent, incroyable ! Et à tous ceux qui rentraient, ils faisaient un reçu, le reçu de la mort. Y en avait qui restaient là-bas, provisoirement, y avait des rafles, après y avait un wagon qui partait à mille personnes. On leur mettait deux seaux d’eau. (page 180)
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Plus je me penche sur Lascaux, plus j’ai le sentiment que cette grotte représente davantage que la chapelle Sixtine de la préhistoire, comme l’a appelée à l’époque l’abbé Henri Breuil. Hormis sa puissance esthétique, Lascaux est un exemple d’accomplissement humain, offert à la pire période du monde. (page 102)
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- Quel sentiment vous avez quand vous pensez à la grotte ?
- Un sentiment paisible.
- De plénitude ?
- Oui.
- Vous y pensez tous les jours ?
- C’est en moi. Moi je l’ai tellement vue, elle est là-dedans la grotte ! (page 126)
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- J’avais apporté une lampe à acétylène. On suivait Marcel Ravidat, c’était l’aîné, quoi. Lui, il avait une bande de copains de son âge qui n’était pas là, le hasard a voulu que ce soit nous, ses copains, à ce moment-là. (page 93)
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Le jeudi 12 septembre 1940, en compagnie de Georges Agniel et Jacques Marsal, il (Simon Coencas) rencontre Marcel Ravidat au pied de la colline de Lascaux. Tous les quatre font, ce jour-là, la plus belle découverte de la préhistoire. (page 54)
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Le génie de l’art pariétal, au fond, c’est que l’on ne saura jamais pour quelle raison il a été créé. La beauté des cavernes décorées, c’est aussi ce renoncement-là : ne pas en savoir plus. Dès lors, on peut tout imaginer, le champ des possibles est sans limites. De toutes les hypothèses (lieu consacré au chamanisme, à des rituels de passage, sorte de sanctuaire sacré, etc.), une qui m’a paru étonnante : les animaux de Lascaux auraient été peints selon l’emplacement des étoiles. Une sorte de constellation animale… (page 158)
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- Si on avait su… nous n’aurions jamais quitté Montignac.
- On ne pouvait pas savoir, c’était inimaginable.
Un silence.
- Je (Icchak dont la famille, voiture en panne, a été prise sur la route de Paris par les parents de Simon, en 1941), vous appelais pour vous remercier de nous avoir sauvés, ma famille et moi, il y a soixante ans.
- Moi, je n’y suis pour rien, c’était ma mère !
- Eh bien c’est à vous que je le dis aujourd’hui. Merci, Simon. (136)
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Le soir même, mon nez pisse tellement le sang qu'on pourrait y faire du rafting.
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Nous, on essayait juste d'exister et c'est encore ce qu'on faisait de mieux. On snobait l'avenir, on lui mettait une droite dès qu'il frappait à notre porte et c'était un sentiment grandiose. On détestait le monde entier et en même temps on voulait l'être, l'incarner et lui mettre le feu. C'est pour ça qu'on foutait rien à l'école et qu'on y allait pas souvent, juste pour ça. Renoncer à grandir et mourir de peur que ce monde, qui voulait nous embaumer avant même que l'on vive, nous oblige à lui céder. (p. 21)
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