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3.5/5 (sur 2 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 18/07/1867
Mort(e) le : 21/12/1922
Biographie :

Henri Guerlin est un écrivain français.




















Source : wikidata
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Or, il est bien certain que coloriste ou dessinateur ne poursuivent pas un but identique. Le premier est plus attentif au jeu mouvant do la lumière. Pour que la couleur conserve à la fois ce qu’elle a d’éclatant, de tendre et de frémissant, il ne faut pas que la forme s’accuse en contours trop heurtés; il faut que ceux-ci se laissent envelopper par la lumière et s’abandonnent à la vie palpitante. Il ne faut pas non plus que la tache soit attristée et compliquée par les exigences d’un modelé trop minutieux.
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Avant tout autre développement concernant l'évolution du paysage, les gens qui aiment les formules précises, exigeront une définition, et nous demanderont de vouloir bien tracer la frontière qui sépare ce genre de tous les autres. Et tout de suite nous avouerons notre perplexité. Dans un paysage il y a d'ordinaire des branches mortes tombées sur le sol ; une charrue laissée par les laboureurs, dans un sillon ; un pot oublié par la ménagère sur le seuil de la chaumière ; des fleurs et des natures mortes ; il y a l'homme qui se rend à son travail, et, là-bas, deux amoureux sous la feuillée ; il y a même parfois des groupes et tout un drame qui s'accomplit. D'autre part, il est peu de tableaux d'histoire qui ne comportent pas un paysage, quelquefois vaste et grandiose. Et ainsi, il faut reconnaître que les genres le plus souvent se confondent, ou plutôt se pénètrent. Ce qui est, pour l'art, fort heureux.
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Mais les peintres italiens étaient avant tout des fresquistes. Or la fresque s'accommode mal d'accessoires trop familiers ou trop complexes. Pour eux, le paysage est surtout une architecture naturelle, un magnifique décor et, promptement, ils l'ont stylisé.
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M. Mignard répartit que tant s’en faut que les lumières des reflets soient avantageuses dans un ouvrage, qu'au contraire elles en diminuent la force, et font que les membres d'un corps paraissent transparents ; parce que d'un côté étant éclairés de la première lumière et de l’autre d'une seconde lumière de réflexion, et même dans des endroits qui devraient recevoir de l'ombre, ils paraissent comme s’ils étaient d'une matière diaphane, et semblables à du cristal où le jour passe au travers : ce qui, bien loin de donner de la force et du relief aux figures, les rend faibles et sans rondeur. Qu’il est bien vrai que dans la nature, on voit souvent des parties qui sont éclairées par des jours de reflets, et même que les peintres sont obligés d'imiter ces effets naturels. Mais qu'il faut plus regarder à faire un beau choix de ces accidents et s'en servir avec tant de discrétion qu’il n'arrive jamais qu'une seconde lumière diminue la force de la première et empêche qu’une seconde en ait moins de rondeur.
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Mais il n'est que juste d'ajouter que le paysagiste, en échange, a des présents non moins précieux à offrir à son confrère : la vérité persuasive, l'amour fervent de la nature, l'horreur du conventionnel et du faux. Il l'oblige à s'arracher à l'abstraction, à mettre ses bonshommes, dans l'atmosphère, sous un vrai ciel qui ne soit pas seulement de l'outremer étalé sur de la toile, mais une immensité où l'air circule, où resplendit la lumière, enfin le vrai ciel du bon Dieu. Et nous serions tentés de nous demander si, tout compte fait, l'histoire n'est pas en dette avec le paysage, et si les plus précieuses conquêtes de l'art, surtout en ce dernier siècle, ne sont pas dues au genre quia inspiré les Claude Lorrain, les Corot, les Théodore Rousseau, et les Claude Monet
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Il fut un temps où la couleur était pour le dessin une rivale assez dépréciée, considérée comme un peu folle, subversive et mal pensante. Gomment s'en étonner? Le dessin représente la science qui s'apprend; il exige un effort pénible, — par conséquent méritoire et dont on peut se glorifier, comme de la raison et de la vertu. « Le dessin est la probité de l'art. » La couleur en est le charme et la séduction, — une personne sage doit s'en méfier, comme d’une sirène ; — on ne peut guère l’acquérir, — ainsi du moins pensait-on ;— c'est don du ciel, comme la poésie; par conséquent le mérite est assez mince, aux yeux de ceux qui ne perdent pas leur temps à rêver.
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Comment Chardin s’y prend-il ? Et de quelles couleurs se sert-il ?
Le bonhomme Chardin sourit, et avec un haussement d’épaules :
« On se sert des couleurs, dit-il ; mais on peint avec le sentiment.»
Et c’est la saine et vraie doctrine.
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Léonard de Vinci (1452-1519).
Entre les couleurs égales, la plus excellente sera celle qu'on voit auprès de la couleur qui lui est contraire : comme le rouge à côté de ce qui est pâle, le noir avec le blanc, le jaune doré avec l'azur, le vert avec le rouge ; chaque couleur paraît davantage auprès de sa contraire qu'auprès de sa similaire.
Si tu veux faire une excellente obscurité, en opposition avec une excellente blancheur, ou une excellente blancheur avec la plus grande obscurité, ce qui est pâle paraîtra rouge, du plus flambant rouge qui ne paraît pas par soi en comparaison du violet : cette règle sera plus nette en son lieu.
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Paul Huet (1803-1869).
D'après de récentes observations, je crois pouvoir établir, en principe, que la transition d'une ombre au clair est toujours séparée par une ligne bleue, mais bleue, très bleue, indigo enfin, pour les chairs surtout. Voyez à la lampe, vous aurez l’exagération du phénomène et vous en jugerez plus facilement. L'ombre, après cette ligne bleue, devient d'un violet foncé, et dans les ombres des chairs, la ligne bleue est encore séparée de la lumière par un ton rose rouge, causé par la transparence du jour qui glisse sur la peau et la traverse même.
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La science du dessin ou du trait, si on veut lui donner ce nom, est la source et l’essence même de la peinture, de la sculpture, de l’architecture et de tout genre de représentation ; ainsi que la racine de toutes les sciences. Celui qui s’élève au point de s’en rendre maître possède un grand trésor.
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