Or, il est bien certain que coloriste ou dessinateur ne poursuivent pas un but identique. Le premier est plus attentif au jeu mouvant do la lumière. Pour que la couleur conserve à la fois ce qu’elle a d’éclatant, de tendre et de frémissant, il ne faut pas que la forme s’accuse en contours trop heurtés; il faut que ceux-ci se laissent envelopper par la lumière et s’abandonnent à la vie palpitante. Il ne faut pas non plus que la tache soit attristée et compliquée par les exigences d’un modelé trop minutieux.
La science du dessin ou du trait, si on veut lui donner ce nom, est la source et l’essence même de la peinture, de la sculpture, de l’architecture et de tout genre de représentation ; ainsi que la racine de toutes les sciences. Celui qui s’élève au point de s’en rendre maître possède un grand trésor.
Il avait encore l’habitude de dire que les belles couleurs se vendaient dans les boutiques du Rialto ; mais que le dessin se tirait du trésor de l’esprit avec beaucoup d’étude, et de longues veilles, et que, pour cela, il était compris et pratiqué de peu de gens.
Le noir et le blanc ; parce que l’un donne de la force aux figures en approfondissant les ombres et l’autre, complète le relief.