Henri Guyoton

Lourdoueix-Saint-Pierre. Historique du Monument aux Morts.
Le monument aux morts est situé sur la place de la Mairie. Il s'agit d'un obélisque en granit sur un piédestal surmonté d'un coq.
L'épitaphe est rédigée ainsi "La commune de Lourdoueix-Saint-Pierre à ses enfants tombés au champ d'Honneur".
"L'a, mil neuf cent vingt et un et le dix du mois d'avril, le Conseil municipal de la commune s'est réuni sous la présidence de M. Alexis Meurques, maire. Etaient présents : les seize membres en exercice. Le président soumet à l'approbation du Conseil les plans et devis estimatifs du projet de monument commémoratif des soldats morts pour la France. Le Conseil municipal, considérant que les plans et devis sont conformes aux indications données par l'assemblée à l'architecte chargé de les établi, approuve lesdits plans et devis s'élevant à la somme de 9. 000 fr., décide que le monument sera érigé sur la place publique et que la dépense sera couverte par la souscription de quatre mille francs offerts par les habitants de la commune et les cinq mille francs votés par le conseil municipal, inscrits sur les registres additionnels de 1920, prie M. le préfet de bien vouloir autoriser la municipalité à traiter de gré à gré en raison de la spécialité du travail avec un ou plusieurs entrepreneurs compétents".
L’inauguration a eu lieu en 1922.
Dans la séance du 20 septembre 1925 et celle du 24 octobre 1926, le Conseil municipal vote une subvention de 50 fr. au profit de l'office départemental des mutilés de la Creuse.

"J'ai été fait prisonnier par les Allemands le 1er juin 1940 à Hambourdin près de Lille. Après des combats acharnés, j'avais peine à croire que la première armée du monde (l'armée française) avait été anéantie en quelques semaines. Je croyais encore au miracle de la Marne, comme en 1914...Avec mes camarades, étroitements gardés par les Allemands, nous avons traversés à pied en 4 ou 5 jours la Belgique, pour arriver au bord de la Hollande à Maastricht. Nous avons été regroupés à Aix-la-Chapelle à 60 par wagons à bestiaux, par une chaleur étouffante, afin de rejoindre le camp d'Ehmer, dans le nord de l'Allemagne."

"Dans la joie, j'ai regagné ma Creuse natale, le 17 mai 1945, après l'avoir quittée le 4 novembre 1938. La boucle était bouclée. J'étais parti à 20 ans et revenu à 27, les tempes grises et ma jeunesse perdue, mais avec un bonheur immense : avoir su résister face à l'ennemi et être libre à nouveau"