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Citation de enjie77


Bon nombre de seigneurs, ivres de leur toute-puissance infligeaient à leurs serfs des traitements odieux. Les bastonnades étaient fréquentes. Les abus sexuels aussi. Le général Ismaïlov possédait tout un harem dont il offrait l'agrément à ses invités et où, enlevées à leurs parents, des fillettes de treize à seize ans subissaient "leur honte ensemble" . Un autre "barine" si l'on en croit les enquêtes judiciaires de l'époque, appliquait la question ordinaire et extraordinaire à ses sujets. Alexis Pachkov condamnait les serviteurs indélicats à "une ou deux pipes", ce qui voulait dire que le coupable devait être fouetté sans relâche, pendant tout le temps que son maître, assis dans la cour et jouissant du spectacle , fumait une pipe ou deux pipes suivant la gravité du cas. La princesse Kozlovskaïa frappait, disait-on, ses paysans sur les parties ou les faisait traquer par ses chiens. La comtesse Saltykov avait emprisonné son coiffeur dans une cage pour qu'il ne pût travailler pour personne d'autre en son absence. Il fallut un ukase impérial du 9 février 1827 pour interdire le supplice du carcan.
Il s'agit là bien sûr de cas exceptionnels et il serait puéril d'imaginer tous les hobereaux de l'époque sous les traits de ces monstres concupiscents et raffinés.

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