(Ludivine n'aime pas les restaurants)
... elle s'y ennuyait à mourir et puis tout ce faux luxe, tout cet étalage, cette abondance, ce superflu alors que tant d'enfant souffraient de la faim à travers le monde et parfois même à notre porte, qu'est-ce que j'en pensais ?
Je n'en pensais rien. Je lisais les journaux comme tout le monde, je regardais les images navrantes à la télé, j'abandonnais de temps à autre quelques paquets de spaghettis ou de café quand le Secours populaire faisait sa collecte annuelle à la sortie des hypermarchés et j'oubliais. Comme tout le monde.