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Citations de Hicham-Stéphane Afeissa (40)


Il n'est pas sûr que l'écologie soit l'une de plus anciennes préoccupations humaines.
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On estime que l’éthique environnementale ne peut être considérée comme une éthique distincte des éthiques standard que si et seulement si elle peut être fondée sur des principes qui affirment ou présupposent que les entités naturelles non humaines possèdent une valeur indépendante de la valeur humaine.

Bryan G. Norton.
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Une nouvelle 𝑚𝑒́𝑡ℎ𝑜𝑑𝑒 est requise : en lieu et place de la méthode d’objectivation scientifique consistant à isoler et à individualiser spatialement l’objet traité, il faut privilégier une approche holiste, qui ne sépare pars les parties du tout, l’homme de la nature, le sujet de l’objet, qui travaille au contraire à mettre au jour une hiérarchie de systèmes emboîtés les uns dans les autres par niveaux d’intégration successifs (biocénose, biotope, écosystème, biosphère, etc.), chaque niveau représentant lui-même un emboîtement très complexe d’échelles de temps et d’espace ; en lieu et place de l’approche moniste qui entend régler tous les problèmes susceptibles de se poser en se référant à son unique modèle d’interprétation, il faut apprendre à reconnaître la complexité des niveaux de réalité, ‘irréductibilité des problèmes moraux que pose la diversité des sujets de considération morale, et donc privilégier une méthodologie pluraliste qui fait jouer, selon des procédures rigoureusement réglées, différents principes d’évaluation ; en lieu et place d’une approche rationaliste qui se règle en toute confiance sur toute une série d’oppositions bipolaires traditionnelles (nature/culture), raison/nature, rationalité/animalité, raison/sentiment, fait/valeur, homme/femme, etc.), et qui est par là même suspecte de contribuer à la perpétuation de formes de domination et de contrôle social, systématiquement liées les unes aux autres, qui se sont exercées et s’exercent encore au détriment e la nature, des femmes et d’un certain nombre de minorités, il convient, non pas de subvertir ces dualismes, mais d’en élucider la logique afin de saisir la racine commune de toutes les oppositions hiérarchiques qui structurent les relations de pouvoirs.
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Rappelons que sous la présidence de Roosevelt, une politique de gestion des ressources naturelles avait été entreprise, qui donnera lieu à de nombreuses lois environnementales […] et à la création d’organisations assurant la protection de l’environnement […]. Le sommet de l’environnementalisme américain se situe dans la période allant du début des années 1960 à la fin des années 1970, l’administration Reagan initiant un déclin qui n’aura cessé de s’accuser depuis, pour atteindre le niveau zéro de l’écologisme sous la présidence de G.W. Bush.
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C’est sur ces bases que j’ai proposé par ailleurs une théorie de la valeur intrinsèque dans la nature qui confère à la valeur le statut d‘une propriété potentielle susceptible, au même titre que toute autre propriété naturelle, d’être actualisée par un sujet qui observe/un sujet qui valorise entrant en rapport avec elle.

J. Baird Callicott.
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… dans la mesure où les forêts de haute futaie n’a pas encore fait l’objet d’une reconnaissance générale, les entreprises d’exploitation des forêts peuvent en toute liberté les abattre sans avoir à fournir au préalable la moindre justification. En revanche, si la valeur intrinsèque de la nature était pleinement reconnue et faisait l’objet d’une régulation juridique, alors les entreprises d’exploitation des forêts seraient dans l’obligation, à chaque fois qu’elles auront le projet d’abattre une forêt de haute futaie, de porter l’affaire en justice pour obtenir la permission de le faire – en ayant ainsi la charge d’avancer une justification suffisante.

J. Baird Callicott.
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À une courte majorité, les Américains sont allés jusqu’à admettre que, durant la récente Guerre du Golfe, nous avons à juste titre exposé – et même réellement sacrifié – des centaines de vies innocentes de citoyens iraquiens, ainsi que celle des soldats iraquiens et des soldats de nombreux pays industriels de la coalition, dans le seul but de maintenir bas le prix de l’énergie, et de s’opposer aux rêves de grandeur d’un tyran.

J. Baird Callicott.
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Le cas mentionné précédemment du 𝐶𝑦𝑝𝑟𝑖𝑛𝑜𝑑𝑜𝑛 𝑑𝑖𝑎𝑏𝑜𝑙𝑖𝑠 [petit poisson vivant dans des flaques du désert] en est un bon exemple [du fait que disparaîtront les espèces rares et distribuées car leur rôle écologique est jugé par principe accessoire]. S’il vient à disparaître, la biosphère en sera appauvrie, mais la quantité de services fournies par la nature n’aura pas été diminuée d’un iota.

J. Baird Callicott.
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En plus des êtres humains, la nature (ou des parties quelconques de la nature) a-t-elle une valeur intrinsèque ? Telle est la question 𝑡ℎ𝑒́𝑜𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒 centrale en éthique 𝑒𝑛𝑣𝑖𝑟𝑜𝑛𝑛𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑎𝑙𝑒.

J. Baird Callicott.
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L’anglais dispose de trois verbes pour désigner un procès d’évaluation : « 𝑡𝑜 𝑎𝑠𝑠𝑒𝑠𝑠 », « 𝑡𝑜 𝑒𝑣𝑎𝑙𝑢𝑎𝑡𝑒 » et « 𝑡𝑜 𝑣𝑎𝑙𝑢𝑒 ». Le premier […] désigne un compte-rendu objectif, impersonnel, l’appréciation d’une situation ou d’une chose en fonction de paramètres mesurables, quantitatifs, économiques, etc. Le verbe « 𝑡𝑜 𝑒𝑣𝑎𝑙𝑢𝑎𝑡𝑒 » […] et le verbe « 𝑡𝑜 𝑣𝑎𝑙𝑢𝑒 » peuvent être traduits soit par le verbe « évaluer », soit par le verbe « valoriser » : dans les deux cas, un sujet est clairement impliqué […], mais le processus de valorisation comporte une dimension affective ou une sorte d’investissement subjectif – comme dans les expressions « 𝑜𝑛𝑒 𝑜𝑓 𝑚𝑦 𝑚𝑜𝑠𝑡 𝑣𝑎𝑙𝑢𝑒𝑑 𝑝𝑜𝑠𝑠𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛𝑠 » (« un des objets auxquels je tiens le plus »), ou « 𝑡𝑜 𝑣𝑎𝑙𝑢𝑒 𝑠𝑜𝑚𝑒 𝑜𝑛𝑒’𝑠 𝑓𝑟𝑖𝑒𝑛𝑑𝑠ℎ𝑖𝑝 » (« faire cas de l’amitié de quelqu’un ») – qui est absent du processus d’évaluation.
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Edwin P. Pister, un biologiste de la Fédération Chasse, Pêche et Sport de Californie aujourd’hui à la retraite, a passé une bonne partie de sa vie à tenter de sauver de l’extinction différentes espèces de poissons vivant dans de petits îlots aquatiques au milieu du désert. […] Il estimait avoir la responsabilité 𝑚𝑜𝑟𝑎𝑙𝑒 de les sauver de l’extinction. Qu’ils aient une valeur instrumentale ou pas, Pister avait la conviction qu’ils avaient une valeur 𝑖𝑛𝑡𝑟𝑖𝑛𝑠𝑒̀𝑞𝑢𝑒. […] Pister finit par trouver un moyen de donner un sens clair au sens de valeur intrinsèque. À la question 𝐴̀ 𝑞𝑢𝑜𝑖 𝑒𝑠𝑡-𝑖𝑙 𝑏𝑜𝑛 ? il répliquait, 𝐸𝑡 𝑣𝑜𝑢𝑠, 𝑎̀ 𝑞𝑢𝑜𝑖 𝑒̂𝑡𝑒𝑠-𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑏𝑜𝑛 ? […] Bien des gens souhaitent avoir une valeur instrumentale – souhaitent être utiles à leur famille, à leurs amis et à la société. Mais lors même que nous ne serions bons à rien, nous continuons de croie, en dépit de cela, que nous avons encore quelque droit à l’existence.

J. Baird Callicott.
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… le code génétique est un 𝑐𝑜𝑑𝑒 𝑛𝑜𝑟𝑚𝑎𝑡𝑖𝑓 ; il distingue entre 𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑖 𝑒𝑠𝑡 et 𝑐𝑒 𝑞𝑢𝑖 𝑑𝑜𝑖𝑡 𝑒̂𝑡𝑟𝑒. L’organisme est un système axiologique, bien qu’il ne soit pas un système moral. C’est ainsi qu’un arbre grandit, se reproduit, soigne ses blessures et résiste à la mort.

Holmes Rolston III.
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L’information est utilisée afin de préserver l’identité de la plante. Toute cette cargaison est transportée par l’ADN, qui est essentiellement une molécule 𝑙𝑖𝑛𝑔𝑢𝑖𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒. Le code génétique est véritablement un code 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛𝑛𝑒𝑙 – pour employer un terme provocateur –, si l’on veut bien se souvenir que le latin 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑢𝑚 est une assertion, un travail à effectuer, un thème, un plan, une proposition, ou encore une thèse cognitive.

Holmes Rolston III.
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Élaboré de la sorte, le concept du bien propre à un être n’est pas coextensif à la sensibilité ou à la capacité à éprouver de la douleur.

Paul W. Taylor.
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Je considère, par exemple, que les arbres sont dénués de connaissance, de désirs ou de sentiment. Et pourtant il est incontestable que les arbres peuvent tirer un bénéfice ou subir un préjudice du fait de nos actions.

Paul W. Taylor.
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L’idée d’un être possédant un bien qui lui est propre, telle que je la comprends, n’implique pas que cet être ait des intérêts, ou qu’il prenne intérêts à ce qui affecte sa vie pour le meilleur ou pour le pire. Nous pouvons agir pour le bien d’un être ou de façon contraire à ses intérêts sans que ce dernier soit intéressé par ce que nous faisons pour lui, en ce sens où il n’attend pas que nous le fassions ou que nous nous en abstenions. Il se peut, en fait, que cet être toit tout à fait inconscient des événements favorables ou défavorables qui se produisent dans sa vie.

Paul W. Taylor.
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J’avancerai dans ce qui suit l’argument selon lequel, en fin de compte, c’est le bien (bien-être, prospérité) des organismes individuels, considérés comme des entités possédant une valeur inhérente, qui détermine nos relations morales avec les communautés de vie sauvage présentes sur Terre.

Paul W. Taylor.
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Dans cet article, je m’efforce de montrer de quelle manière l’adoption d’une certaine attitude morale ultime, que j’appelle l’attitude de « respect de la nature », occupe une place centrale dans la fondation d’un système d’éthique environnementale biocentrique.

Paul W. Taylor.
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Par opposition à l’éthique biocentrique déontologique, une éthique écocentrique se définit comme une éthique conséquentialiste, où le critère d’appréciation de ce qui doit être fait se mesure à ses conséquences par rapport au bien de l’ensemble.
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L’article de Paul W. Taylor, publié en 1981, constitue la référence majeure en matière d’éthique biocentrée, qui confère à la vie comme telle une valeur moralement contraignante.
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