Avant de me rendre chez Muñecón, j'ai décidé de me reposer un moment, j'avais passé la matinée au service du personnel de l'agence de presse, rivalisant d'amabilité pour accélérer l'émission de mon chèque, et l'on sait à quel point affronter la bureaucratie fatigue, rend amer, fait douter du sens de la vie, tout ce dont j'avais besoin c'était donc d'une petite sieste pour recharger mes batteries et me permettre d'arriver en pleine forme chez Muñecón, où l'alcool coulait à flots et où celui qui était incapable de maintenir l'équilibre tombait raide, comme cela m'était arrivé plusieurs fois. [p. 87-88]