Citations de Hubert Mansion (34)
Quand on cache son visage aux autres, leur regard n’a plus d’importance.
Quand on ne connaît rien, on se tait et on écoute.
Votre vie tout entière est devenue une mascarade infernale. Vos succès, vos réussites et les applaudissements ne s’adressent qu’à ce personnage factice. Même les gens qui vous aiment ne savent pas qui vous êtes…Rassurez-vous, eux aussi n’existent qu’à moitié. Avocats, banquiers, directeurs, psychologues, infirmières, employés cachent leur part d’ombre dans ce bal masqué. Des avatars de vrais moi qui ne s’expriment jamais totalement, ne se montrent jamais tels qu’ils sont. D’ailleurs ils n’en savent rien. On fuit toute sa vie son ombre et, quand elle nous rattrape, il fait déjà nuit.
On passe la première moitié de sa vie à faire croire aux autres que nous sommes ce qu’ils espèrent, et le reste à essayer de ne pas les décevoir. Après, on vient dire que porter un masque est une hypocrisie…
La réalité empêche de voir la vérité…
Les cosmétiques m’ont appris beaucoup plus sur le marketing que sur les plantes médicinales. Cette industrie ne vit que sur le regard, et fait tout pour le capter. Vous ne vous imaginez pas comme une chose aussi légère qu’un regard peut générer autant de milliards de dollars en chiffre d’affaires. Vous savez, cette petite chose furtive qui ne se pose plus sur vous depuis quelques années ? Ces papillons dans les yeux qui passent sur vous comme si vous n’existiez plus ? C’est ça, l’industrie de la beauté: vendre des produits à des consommateurs pour qu’ils puissent attirer des regards. Aujourd’hui, grâce à eux, être regardé, c’est exister, tout simplement.
L’énergie de l’esprit descend dans le porteur de l’effigie. Elle annule les effets du temps. Elle recharge l’homme d’énergie primordiale. L’être qui porte un masque devient ce qu’il représente…Le masque libère du devoir de ressembler à sa propre image.
Changez de peau, et vous verrez comme tout changera. Soudainement, vous aurez de la valeur. Je le vérifie moi-même tous les jours. Un masque, ça modifie tout.
La liberté, c’est le besoin d’accomplissement qui l’emporte sur le besoin d’approbation.
Les crèmes sont incapables de ralentir le processus du vieillissement, puisqu’elles ne peuvent pénétrer au-delà de l’épiderme. Si l’on arrive à en vendre, ce n’est pas parce qu’elles entrent dans la peau, c’est parce que le marketing pénètre dans le cerveau.
Car il n'y a que les tartes qui se sentent confortables dans un moule.
De même, Johnny Hallyday a toujours d'importantes révélations à faire lorsqu'il commercialise un nouvel album. Il y a quelque années, il donnait ainsi une interview au journal Le Monde sur sa consommation de cocaïne. Cet article fit scandale, non seulement en raison de son contenu, mais surtout parce que l'intelligentsia française acceptait difficilement qu'un journal aussi sérieux que Le Monde s'intéresse à un "chanteur de variétés". Toute la France parlait de Johnny Hallyday sans que cela lui coûte aucun investissement.
Il n’y avait aucune raison de se punir ni de se cacher, aucune honte à aimer. C’est quand on a tué qu’on se cache.
Ce n’était pas pour se réfugier, mais pour se punir qu’il était parti. Se punir d’être vieux, impossible à toucher. Périmé pour la chair, stérile pour le bonheur. Les hommes qui vont vers le nord ont toujours un compte à régler avec eux-mêmes.
On peut tricher, bien sûr, mais on ne peut pas complètement arnaquer. C’est pourquoi j’ai inventé le masque de jouvence… Là, on peut tromper tout le monde. Avec ce que ça va me rapporter, même si je ne gagnais qu’un centième du bénéfice de L’Oréal je pourrais bientôt m’acheter une île entière.
Les gens qui ne croient à rien croient toujours au hasard.
Cette beauté slave, ce corps de brune aux yeux bleus qui lui demandait de la suivre, qui allait s’occuper de lui, créa un tourbillon dans ses entrailles et il eut peur: un des mystères de la beauté, c’est qu’elle attire parfois en repoussant.
À trente ans, on est un loup, mais à cinquante un lion. Ce n’est plus cette agitation dans le sang, cette urgence de bâtir, cette excitation de la trentaine. L’âge de courir, l’âge de faire. Non. À cinquante-trois ans, on retrouve son cœur nettoyé de ses illusions, dégonflé de ses prétentions, raffiné par les décennies — et on n’intéresse plus les filles, ni celle du Canadian Tire, ni aucune autre.
La littérature scientifique et juridique, qu’il parcourait depuis des années, ne lui laissait pourtant aucune chance: un enfant peut avoir une mère et un père, bien sûr; une mère et deux pères, s’il y a don de sperme; deux mères et deux pères, s’il y a don d’ovule et de sperme; trois mères et un père, si l’une offre l’ovule, l’autre prête son utérus, et que la troisième ajoute son statut de mère légale. Il peut même avoir trois mères et deux pères si, en plus de tout ça, il y a don d’un sperme étranger.
Difficile à dire, dans cet appartement luxueux où tout était fait pour éteindre le son de la vie: l’existence des voisins s’écrasait contre des doubles vitrages, s’étouffait dans des tapis ou s’envolait dans des hottes électroniques.