Schneider avait abandonné la prétention stupide d’imaginer ce qui pouvait bien agiter le cœur des hommes. Il ne croyait ni en Dieu ni au diable, seulement en cette immense lame de bulldozer qui poussait les corps sans vie, nus, blêmes et désarticulés, dans la grande fosse abrupte et sans fond qu’il y avait au bout du monde connu, en silence, jour après jour.