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4.08/5 (sur 6 notes)

Nationalité : Russie
Né(e) à : Kharkov , le 24 juillet 1844
Mort(e) à : Kuokkala, finlande , le 29 septembre 19
Biographie :

Ilia Iefimovitch Répine (en russe : Илья́ Ефи́мович Ре́пинnote 1) est un peintre russe né le 24 juillet 1844 et mort le 29 septembre 1930 à Kuokkala .

Répine naît à Tchougouïev, près de Kharkov . Il travaille dans sa jeunesse comme peintre d'icônes, étudie le dessin avec Ivan Kramskoï, et poursuit sa formation à l'Académie impériale des beaux-arts.

En 1878, il intègre le mouvement des ambulants (un groupe de peintres réalistes), et il est nommé académicien de l'Académie impériale des beaux-arts. Professeur, maître d'atelier (1894-1907) puis recteur (1898-1899) de l'académie, enseignant à l'école d'art et d'artisanat de Maria Tenicheva.

Il rencontre pour la première fois l'auteur Léon Tolstoï en 1880 : ils ne se reverront qu'un an plus tard et se fréquenteront pendant près de douze ans. Répine peindra plusieurs portraits de l'écrivain, et de sa famille,
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Source : wikipedia
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Bibliographie de Ilia Efimovitch Repine   (2)Voir plus

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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
A Tatiana Tolstoï



Les rejets de toutes sortes, les privations, les mortifications volontaires me paraissent ridicules, si l’on y réfléchit bien. Ce sont des enfants capricieux qui se détournent des cadeaux et trouvent plaisir à se flageller. Mais à quoi bon ! Non, j’aime tout ce qui est humain et ne rejette rien.
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Ses farouches sourcils broussailleux, ses yeux perçants lui donnent un air d’incontestable majesté. Personne ne se risquerait à l’aborder de but en blanc, à se gausser de lui. Mais c’est une âme très bonne, le plus délicat des hommes et un authentique aristocrate par ses manières et par l’élégance particulière de son expression. Et avec quel raffinement et quelle maîtrise il parle les langues étrangères ! Comme il est prévenant, magnanime et simple dans ses relations avec tous ! Quelle vitalité, quelle passion il y a dans cet ermite ! Jamais encore je n’avais rencontré d’homme au rire si communicatif.
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Quand l’homme, en tant qu’être supérieur sur la terre, mi-consciemment, mi-instinctivement, déploie ses ailes et s’attache à exalter sa beauté pure, idéale, c’est toujours émouvant. Puisque sa vie est courte comme celle d’un papillon, pourquoi n’imiterait-il pas le papillon, le rossignol, tout ce printemps de la vie, tant que le printemps est là. Avant que n’arrive l’heure sombre de la mort glacée. C’est si inévitable, si naturel et, à mon avis, magnifique. On ne peut rien inventer de mieux. Je sais que vous n’êtes pas d’accord. Vous êtes tournée vers une autre dimension de la vie, qui est très respectable.
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L’été, à Iasnaïa Poliana, Lev Nikolaïevitch se lève entre dix heures et dix heures et demie. Après avoir fait sa toilette et revêtu toujours la même blouse noire, il boit son café et du thé en compagnie de sa femme. Il en boit à son content, sans se presser. S’il fait beau, le thé est servi en plein air, dans le jardin, entre les acacias, sous un grand tilleul à la vaste frondaison ; s’il pleut, la comtesse attend Lev Nikolaïevitch au salon.
Une fois terminé son thé, qu’il accompagne de deux œufs à la coque, Lev Nikolaïevitch descend dans son petit cabinet de travail aux murs entièrement couverts de rayonnages à livres de facture toute simple et se plonge dans son activité intellectuelle.
Il s’y consacre assidûment, sérieusement, jusqu’à trois heures et plus, après quoi il va travailler dans les champs s’il a quelque chose à y faire. ce n’est pas toujours le cas, car le comte ne travaille que pour les pauvres, les faibles, les veuves et les orphelins. S’il n’a rien à faire aux champs, Lev Nikolaïevitch prend un panier et s’en va en forêt ramasser des champignons, ce qui lui permet de passer quelques heures seul avec la nature et avec lui-même.
Il arrive qu’il consacre ce temps entre trois et six heures à un hôte de passage. Des personnes de connaissance ou totalement inconnues viennent parfois exprès de régions très lointaines de Russie ou de pays étrangers pour lui poser les questions les plus diverses sur la vie.
[...]
Lev Nikolaïevitch revient vers six heures et retrouve pour le repas sa nombreuse famille qui comprend dix enfants de tous âges, depuis son fils aîné de 26 ans à un nourrisson de deux mois. Il faut y ajouter les invités, les camarades des fils, les cousines et les amies des filles, les précepteurs, les gouvernantes et parfois des amis du comte et de la comtesse venus leur rendre visite. Une immense table traverse sur toute sa longueur la grande salle blanche de la vieille demeure familiale aux murs couverts de portraits d’ancêtres, qui résonne durant le repas de conversations joyeuses et bruyantes de tous les âges sur les sujets les plus divers.
Après le repas, Lev Nikolaïevitch trie et lit le volumineux courrier qui vient de lui être apporté de Toula : des lettres, des revues, des brochures et diverses correspondances en provenance du monde entier. Il est aidé dans cette tâche très fatigante par sa fille aînée Tatiana, qui souvent rédige aussi les réponses selon les instructions de son père.
Vers neuf heures, toute la famille, à l’exception des plus petits, qui vont se coucher, se réunit à nouveau dans la grande salle pour le thé du soir accompagné de fruits et se livre aux divertissements les plus variés. C’est tantôt la lecture à haute voix d’une œuvre littéraire [...], tantôt du chant [...].
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A Tatiana Tolstoï

Votre lettre généreuse, très estimée Tatiana Lvovna, votre belle écriture nette, m’ont apporté un grand réconfort… Ah, si je n’étais pas un flatteur ! Combien d’amabilités me viennent à présent à la bouche ! … Mais je dois me réfréner sévèrement pour qu’on me croie au moins un peu…Je vous remercie…
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Cher Monsieur, cher Lev Nikolaïevitch,

Je suis encore sous l’effet de votre visite. Vous avez donné beaucoup de travail à ma tête. Vous avez été très bon, très indulgent, vous avez loué et encouragé mes projets, mais jamais je n’avais encore ressenti avec une telle évidence leur vacuité et leur insignifiance.
Maintenant que je médite à loisir chacune de vos paroles, je distingue de plus en plus clairement la véritable voie que doit suivre un artiste et je commence à entrevoir une perspective vaste et intéressante.
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La berge, le jardin, les palissades sont pour l’instant oubliées... Et même les vaches et les veaux ; je ne vois plus ces braves créatures que de temps à autre. Mais comme ces animaux sont sensibles !! Leur instinct maternel, par exemple, est étonnant ! Comme elles aiment tendrement leurs enfants, comme elles souffrent quand elles sont séparées, comme leurs larmes et leurs gémissements sont touchants et avec quel profond soupir de joie elles les retrouvent !! En outre, elles ont un instinct particulier quand il s’agit du sang de leurs semblables. Là où un veau avait été égorgé, alors que le sang avait déjà été recouvert de terre, tout le troupeau s’est arrêté net, terrifié, les vaches ont reniflé l’endroit, frémissant, labourant le sol de leurs sabots et ont reculé sans vouloir rien entendre. Ensuite, levant le museau, elles ont poussé d’étranges meuglements sourds...
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La nature nous a ménagé un paradis de fleurs, de fruits, elle charme nos yeux de magnifiques couleurs, à commencer par le ciel bleu, crée une infinité de formes insolites, belles ou laides. Elle offre tout cela à l’esprit et à l’ingéniosité de l’homme ; il peut en user s’il le souhaite, à moins d’être apathique – le paradis et les palais sont à votre service. Je comprends que l’on aspire à devenir meilleur, c’est légitime. Mais se détourner de tout, vivre comme un porc, s’abaisser au niveau d’un animal en se nourrissant de légumes crus et en dormant par terre avec une bouteille sous la tête, c’est de la démence et n’a de sens que comme un phénomène négatif, comme une tumeur, comme une aberration capable de vous dégoûter à jamais de sa doctrine insensée. C’est tout simplement révoltant, ignoble.
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Je ne vis plus à présent que pour mon art ; comme un ivrogne, comme un homme adonné à une passion secrète, je m'ennuie partout de mes toiles si je ne suis pas avec elles. Je descends fatigué, fourbu, hébété ; je me retiens pour ne pas remonter après le déjeuner, je sors exprès - i se trouve toujours un prétexte - juste pour ne pas me remettre au travail ; ce serait pire que tout - je gâcherais tout et surtout, je tomberais malade. Mais travailler trois heures par jour, c'est bien... Car il faut aussi lire. Quand je pense à tous les livres que je n'ai pas lus ! Et puis il y a toujours diverses choses à faire... Mais vous savez, je ne pense pas du tout à mon perfectionnement spirituel, à mener une vie bonne, selon la loi de Dieu, ce qui est si essentiel pour Lev Nikolaïevitch. Je reste un païen non dénué d'aspirations à la vertu, voilà tout...

Je place à la science, la culture, l'art au-dessus de tout. Créer est pour moi un bonheur..

La vie telle qu'est est conçue est si immensément vaste et il y a autour de l'homme tant de plaisirs et de bonheur, s'il est capable d'en profiter. Oui, il faut rechercher le bonheur, il faut sacrifier beaucoup de choses, il faut développer en soi la capacité de le comprendre et d'en tirer parti. Pourtant, la plupart d'entre nous considèrent tout ce qui les entoure comme un mouton regarde une bible. Les rejets de toutes sortes, les privations, les mortifications volontaires me paraissent ridicules, si l'on réfléchit bien. Ce sont des enfants capricieux qui se détournent des cadeaux et trouvent plaisir à se flageller. Mais à quoi bon ! Non, j'aime tout ce qui est humain et ne rejette rien. Bien entendu, je n'irais pas m'approprier le bien d'autrui et ne voudrais pas que mon bonheur cause le malheur d'autrui, lui fasse de la peine... Mais c'est assez.

Votre I. Répine
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Quand on est en train de peindre, on est dans le feu de l’action et on a l’impression d’exprimer ce que l’on souhaite ; plus encore, on croit avoir fait quelque chose d’exceptionnel, d’extraordinaire. Mais dès que l’on est dégrisé, dès que l’on prend un peu de recul, on voit combien tout cela est mauvais, faible, caricatural ! Comment se remettre à peindre après cela ?
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