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Laure Troubetzkoy (Traducteur)
EAN : 9782363583673
156 pages
Editions Vendémiaire (16/09/2021)
4.08/5   6 notes
Résumé :
Cela commence, en octobre 1880, comme une scène de roman : la visite du grand homme à l’atelier du jeune peintre, qui dès lors nouera avec son aîné les liens d’une amitié qui durera près de trente ans. C’est ainsi qu’Ilia Répine, destiné à devenir l’artiste russe le plus célèbre du XIXe siècle, fit la connaissance de Léon Tolstoï, qu’il fut admis dans le cercle de sa famille et fit de fréquents séjours dans le fameux domaine d’Iasnaïa Poliana : il y puisera, au fil ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
le comte Léon Tolstoï est un personnage qui m'a toujours fasciné, j'ai d'autre part beaucoup aimé les tableaux d'Ilia Repine que j'ai pu voir à la galerie Tetriakov de Moscou.
Rien d'étonnant dès lors à ce que j'aie coché ces “Lettres à Tolstoï et sa famille” d'Ilia Repine lors de l'opération Masse critique que
Je remercie vivement en y associant les éditions Vendémiaire pour l'envoi de ce livre.

Il s'ouvre avec une préface intéressante de la traductrice, Laure Troubetzkoy, qui explicite les relations entre Ilia Repine avec la famille Tolstoï.

Après m'être brièvement interrogé en début de lecture sur l'intérêt de certaines de ces lettres, j'ai rapidement été au contraire captivé car elles nous font bien connaître tant leur rédacteur que leurs destinataires.

Léon Tolstoï y est bien décrit, tant physiquement que dans ses multiples facettes : moraliste, ascète, charitable, ne reculant pas devant les travaux physiques pénibles.
L'auteur s'y révèle aussi, il témoigne à Léon Tolstoï une très profonde admiration et recherche ses conseils mais ne les partage pas nécessairement, nous assistons à l'évolution de ses sentiments vis-à-vis de Tatiana, la fille de Tolstoï, sentiments proches de l'amour mais manifestement non encouragés.
Il nous livre ses commentaires sur les artistes de son temps, sur le Mouvement des Ambulants, il proclame sa foi en la vie.
Ces lettres nous renseignent également sur la situation de l'empire russe, sur la famine qui touchait de nombreuses régions (et que Tolstoï et sa fille s'efforçaient d'endiguer en organisant des cantines) et bien entendu sur la peinture en Russie à cette époque.
Elles m'ont incité plus d'une fois à rechercher de plus amples renseignements sur les personnes et les oeuvres citées.
À la suite de ces lettres figurent deux textes de Repine sur ses souvenirs personnels et ses échanges avec Léon Tolstoï.

Cerise sur la gâteau enfin : le livre est agrémenté de la reproduction en couleurs de vingt-huit tableaux d'Ilia Repine !

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Lettres à Tolstoï et à sa famille. de Ilya Répine
Laure Troubetzkoy (2021)

Troubetzkoy Laure, cousine par alliance de la famille Tolstoï signe ce livre qui était à faire dans le fond. Bien vu donc, en plus à la faveur de cette expo d' Ilya Répine qui se tient actuellement au Petit Palais. Heureux rendez-vous donc !
Laure filait sans doute un bon coton en enseignant à la Sorbonne la littérature russe classique. de cet engouement sont apparus de nombreux séminaires consacrés à Tolstoï naturellement et à d'autres. Elle ne se dit pas spécialiste du célèbre auteur russe mais en connaît un rayon qui fut et qui demeure adossé au savoir de son tendre époux grand critique littéraire qui s'en est allé en 2009 à l'âge de 66 ans, issu de la grande famille princière de la noblesse russe : Troubetzkoy.

Une abondante correspondance vit le jour entre la famille Tolstoï et Répine, peintre, celui-ci étant devenu ami de la famille, faisait de nombreux séjours au domaine d'Iasnaïa Poliana, ainsi qu'a la maison d'hiver de Moscou. C'est au cours de ces séjours que Répine appris à peindre à Tatiana Tolstoï.

Si l'on en juge par les graffitis que Tolstoï laisse apparaître dans ses brouillons d'Enfance et Adolescence, l'écrivain avait des talents de dessinateur, il croquait avec excellence des portraits de son entourage ou de personnages en vue de la société russe, non pas sous une forme satirique, mais sous une forme d'exutoire à un travail qui ne laisse pas en repos. Je ne dis pas ça avec affectation comme on a l'habitude de le faire quand on se perd en idolâtrie vis-à-vis de son chouchou, mais parce que je le pense, Bien sûr ses mérites sont allés ailleurs, mais on ressent comme ça une propension dans sa littérature à bien pointer les caractéristiques des personnages si nombreux qu'il a pu décrire. Au passage, ses personnages ont toujours eu du relief parce qu'il les a vus et représentés avec force. ça n'a jamais été de vagues vues de l'esprit, seule la vraisemblance comptait pour lui. Guerre et Paix en est une parfaite illustration.

Il ne transforma pas non plus ses dessins en peinture, car ses émois allaient plus vers la musique et donc l'écriture;

Très tôt des peintres étaient invités à la maison de famille des Tolstoï : ils sont nombreux à y être passés pour des séjours, le temps de portraiturer l'un d'eux, mais il va de soi que la vedette visée était le grand écrivain, c'est vers lui que se projetaient tous les regards.

Ilya Répine grand peintre russe réaliste, peut-être le plus grand avec Kramskoï, est en tout cas connu comme le peintre qui a le plus peint Tolstoï dès qu'on se met au diapason russe : Tolstoï assis un livre ouvert à la main et Tolstoï à la charrue et à la herse pour les plus connues.. Il y en avait pour Monsieur le Comte Tolstoï qu'il était, honneur dû à son rang, et pour le paysan qu'il voulait être quand il se piquait au jeu du laboureur parce qu'il avait une âme profondément russe tout simplement : le peuple russe avec sa rustrerie, sa foi inébranlable, sa simplicité humaine presque biblique, sans oublier ses plantureuses paysannes .. l'a toujours séduit. Il s'habillait comme eux, peut-être que le tissu était juste un peu meilleur. Oui je pense que Répine son ami a bien vu ça ! Ce qu'on ne peut pas lui enlever en tout cas, c'est qu'il avait une connaissance parfaite du cheval : peut-être lui qui a le mieux écrit sur le cheval avec son "kholstomier", son dernier cheval, noir, "Délire" qu'il montait encore quelques jours avant sa mort, lui fera dire tout son attachement indicible au moment de le quitter : il fut immortalisé avant par la peintre formée pas moins par Répine : Tatiana qui en fit cadeau à son père par surprise un jour de fête .; Ah ! il y aurait tant à dire !.. Ce Délire fut accroché par lui-même au mur de sa chambre. On peut penser que dans l'esprit de Tolstoï la vénérable bête occupait l'espace comme celle d'un homme et ami parfait : "doux, intelligent, patient" !..

J'ai connaissance de lettres adressées de Tolstoï à Répine qui sont des lettres d'amitié et d'attachement mutuel, je n'ai pas lu celles de Répine, aussi attendrai-je la lecture du livre pour en dire plus. En revanche j'ai déjà vu ses toiles à Trétiakov Moscou, et à l'Ermitage Pétersbourg qui sont vraiment de grands tableaux d'une réalité sociale bouleversante et des témoignages saisissants d'une époque représentant aussi parfois l'imaginaire russe. Ce sont des pages d'Histoire à voir absolument. On sait que Répine était hostile à tout académisme et se faisait une haute idée de la culture populaire, il n'eut donc pas de mal à s'entendre avec l'impétueux Maître d'Iasnïa Poliana.PG
MH17 a ici guidé mes pas et je la remercie chaleureusement
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La correspondance du peintre Ilia Répine s'adresse finalement assez peu à Léon Tolstoï mais bien davantage à l'une de ses filles, Tatiana, qui aidait régulièrement son père dans sa correspondance et que Répine s'évertua longuement à séduire sans succès.


« Après le repas, Lev Nikolaïevitch trie et lit le volumineux courrier qui vient de lui être apporté de Toula : des lettres, des revues, des brochures et diverses correspondances en provenance du monde entier. Il est aidé dans cette tâche très fatigante par sa fille aînée Tatiana, qui souvent rédige aussi les réponses selon les instructions de son père. »


Une assez considérable proportion des lettres évoque des affaires matérielles liées à la commande, à l'envoi et à la présentation de certaines oeuvres. Bien qu'assez rébarbatifs, ces aspects témoignent cependant de la réception des tableaux de Tolstoï réalisés par Repine et certains de ses contemporains.


C'est finalement dans les deux récits que Répine a rédigés suite à ses séjours chez les Tolstoï à Iasnaïa Poliana que nous retrouverons enfin l'écrivain, décrit minutieusement par l'oeil du peintre-entomologiste. Son emploi du temps, ses activités, ses attitudes, les expressions de son visage, la complexité d'un caractère : toutes ces observations sont restituées dans les souvenirs de Répine comme autant de ressources littéraires enthousiastes et toniques qui allaient permettre la réalisation de ses meilleurs portraits de l'écrivain.
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le comte Léon Tolstoï, on ne le présente plus, et le peintre Ilia Répine, membre de ce que l'on appelle les Ambulants (groupe de peintres réalistes) et académicien de l'Académie impériale des Beaux-Arts. Il est l'une des figures du réalisme russe et selon Vladimir Stassov, l'oeuvre de Répine est ainsi une « encyclopédie de la Russie d'après l'abolition du servage ». C'est encore Stassov qui est à l'origine de la rencontre entre les deux grands hommes après une première entrevue fortuite en 1880.

Si la relation des deux hommes peut-être objectivement et justement cernée puisque cet ouvrage, ne contient uniquement des lettres écrites par le peintre lui-même en grande partie à sa fille Tatiana Tolstoï, sa femme, la comtesse Sophie et une paire d'autres à l'écrivain lui-même, il n'en demeure pas moins qu'il en ressort un immense respect et une profonde admiration du peintre envers son l'auteur, son aîné de seize années. Les deux hommes se sont trouvés à un moment différent de leur vie, là où Tolstoï s'était retiré de la vie sociale et créative, se consacrant aux travaux manuels et à aider ses concitoyens plus malchanceux, Répine lui se trouvait en plein épanouissement artistique, il lui est d'ailleurs arrivé d'aller jusqu'à Tolstoï et sa famille pour les mettre en portrait. Ce qui les réunissait était sans doute ce goût de la nature et du réel et de l'Art. Ces lettres mettent en exergue une entente relativement harmonieuse entre deux hommes qui vivaient selon deux conceptions de la vie différentes : Tolstoï, devenu prédicateur, venait de traverser une crise existentielle et de s'isoler dans une certaine austérité alors même que pour Répine, la richesse de la vie sociale ne pouvait se désolidariser de la vie individuelle, sinon celle de la vie d'artiste.

Bien naturellement, la première de couverture est la reproduction d'un tableau du maître Promenade à travers champs. Choisie à bon escient puisque à cette époque-là Léon Tolstoï s'est retiré du monde littéraire, ne se consacrant qu'à une vie proche de la nature et des paysans, très loin de toute agitation sociale. Nous retrouverons d'autres reproductions, dont des membres de la famille Tolstoï au centre. Avant cela, nous disposons d'une introduction rédigée par la traductrice Laure Troubetzkoy, puis viennent les lettres en elle-même et enfin deux textes de Répine : le premier Mes impressions et souvenirs personnels, le second Souvenirs de mes échanges avec Léon Tolstoï. L'introduction nous agrémente d'un fond historique très bienvenu, notamment sur cette société des expositions ambulantes, qui a pour but de faire connaître le nouvel art russe. Puisque les lettres dénuées de tout contexte auraient pu paraître un peu sibyllines. C'est aussi l'occasion de présenter, également, les quelques noms qui apparaissent de façon récurrente dans ces échanges postaux unilatéraux. Je pense ici à celui de Vladimir Stassov, critique d'art, "ardent défenseur de l'art national en peinture comme en musique".

Malgré le fait qu'il n'y ait pas les lettres en réponse aux missives envoyées par Ilia Répine, ce qui peut rendre parfois un peu obscur la teneur des échanges entre le peintre et la famille Tolstoï, ces échanges donnent une autre vue sur la vie de l'auteur russe, son intimité, bien loin des cercles littéraires de la société russe. C'est une autre perspective de l'auteur, celle de ses dernières années de vie, dévouées aux autres, indigents et autres malheureux, au labeur physique des champs. Ce que le peintre a pris soin de retranscrire à travers les portraits ou paysages qu'il en a peint tels que Tolstoï dans un champ de labour (1887).
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
L’été, à Iasnaïa Poliana, Lev Nikolaïevitch se lève entre dix heures et dix heures et demie. Après avoir fait sa toilette et revêtu toujours la même blouse noire, il boit son café et du thé en compagnie de sa femme. Il en boit à son content, sans se presser. S’il fait beau, le thé est servi en plein air, dans le jardin, entre les acacias, sous un grand tilleul à la vaste frondaison ; s’il pleut, la comtesse attend Lev Nikolaïevitch au salon.
Une fois terminé son thé, qu’il accompagne de deux œufs à la coque, Lev Nikolaïevitch descend dans son petit cabinet de travail aux murs entièrement couverts de rayonnages à livres de facture toute simple et se plonge dans son activité intellectuelle.
Il s’y consacre assidûment, sérieusement, jusqu’à trois heures et plus, après quoi il va travailler dans les champs s’il a quelque chose à y faire. ce n’est pas toujours le cas, car le comte ne travaille que pour les pauvres, les faibles, les veuves et les orphelins. S’il n’a rien à faire aux champs, Lev Nikolaïevitch prend un panier et s’en va en forêt ramasser des champignons, ce qui lui permet de passer quelques heures seul avec la nature et avec lui-même.
Il arrive qu’il consacre ce temps entre trois et six heures à un hôte de passage. Des personnes de connaissance ou totalement inconnues viennent parfois exprès de régions très lointaines de Russie ou de pays étrangers pour lui poser les questions les plus diverses sur la vie.
[...]
Lev Nikolaïevitch revient vers six heures et retrouve pour le repas sa nombreuse famille qui comprend dix enfants de tous âges, depuis son fils aîné de 26 ans à un nourrisson de deux mois. Il faut y ajouter les invités, les camarades des fils, les cousines et les amies des filles, les précepteurs, les gouvernantes et parfois des amis du comte et de la comtesse venus leur rendre visite. Une immense table traverse sur toute sa longueur la grande salle blanche de la vieille demeure familiale aux murs couverts de portraits d’ancêtres, qui résonne durant le repas de conversations joyeuses et bruyantes de tous les âges sur les sujets les plus divers.
Après le repas, Lev Nikolaïevitch trie et lit le volumineux courrier qui vient de lui être apporté de Toula : des lettres, des revues, des brochures et diverses correspondances en provenance du monde entier. Il est aidé dans cette tâche très fatigante par sa fille aînée Tatiana, qui souvent rédige aussi les réponses selon les instructions de son père.
Vers neuf heures, toute la famille, à l’exception des plus petits, qui vont se coucher, se réunit à nouveau dans la grande salle pour le thé du soir accompagné de fruits et se livre aux divertissements les plus variés. C’est tantôt la lecture à haute voix d’une œuvre littéraire [...], tantôt du chant [...].
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A Tatiana Tolstoï



Les rejets de toutes sortes, les privations, les mortifications volontaires me paraissent ridicules, si l’on y réfléchit bien. Ce sont des enfants capricieux qui se détournent des cadeaux et trouvent plaisir à se flageller. Mais à quoi bon ! Non, j’aime tout ce qui est humain et ne rejette rien.
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Ses farouches sourcils broussailleux, ses yeux perçants lui donnent un air d’incontestable majesté. Personne ne se risquerait à l’aborder de but en blanc, à se gausser de lui. Mais c’est une âme très bonne, le plus délicat des hommes et un authentique aristocrate par ses manières et par l’élégance particulière de son expression. Et avec quel raffinement et quelle maîtrise il parle les langues étrangères ! Comme il est prévenant, magnanime et simple dans ses relations avec tous ! Quelle vitalité, quelle passion il y a dans cet ermite ! Jamais encore je n’avais rencontré d’homme au rire si communicatif.
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Quand l’homme, en tant qu’être supérieur sur la terre, mi-consciemment, mi-instinctivement, déploie ses ailes et s’attache à exalter sa beauté pure, idéale, c’est toujours émouvant. Puisque sa vie est courte comme celle d’un papillon, pourquoi n’imiterait-il pas le papillon, le rossignol, tout ce printemps de la vie, tant que le printemps est là. Avant que n’arrive l’heure sombre de la mort glacée. C’est si inévitable, si naturel et, à mon avis, magnifique. On ne peut rien inventer de mieux. Je sais que vous n’êtes pas d’accord. Vous êtes tournée vers une autre dimension de la vie, qui est très respectable.
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Je ne vis plus à présent que pour mon art ; comme un ivrogne, comme un homme adonné à une passion secrète, je m'ennuie partout de mes toiles si je ne suis pas avec elles. Je descends fatigué, fourbu, hébété ; je me retiens pour ne pas remonter après le déjeuner, je sors exprès - i se trouve toujours un prétexte - juste pour ne pas me remettre au travail ; ce serait pire que tout - je gâcherais tout et surtout, je tomberais malade. Mais travailler trois heures par jour, c'est bien... Car il faut aussi lire. Quand je pense à tous les livres que je n'ai pas lus ! Et puis il y a toujours diverses choses à faire... Mais vous savez, je ne pense pas du tout à mon perfectionnement spirituel, à mener une vie bonne, selon la loi de Dieu, ce qui est si essentiel pour Lev Nikolaïevitch. Je reste un païen non dénué d'aspirations à la vertu, voilà tout...

Je place à la science, la culture, l'art au-dessus de tout. Créer est pour moi un bonheur..

La vie telle qu'est est conçue est si immensément vaste et il y a autour de l'homme tant de plaisirs et de bonheur, s'il est capable d'en profiter. Oui, il faut rechercher le bonheur, il faut sacrifier beaucoup de choses, il faut développer en soi la capacité de le comprendre et d'en tirer parti. Pourtant, la plupart d'entre nous considèrent tout ce qui les entoure comme un mouton regarde une bible. Les rejets de toutes sortes, les privations, les mortifications volontaires me paraissent ridicules, si l'on réfléchit bien. Ce sont des enfants capricieux qui se détournent des cadeaux et trouvent plaisir à se flageller. Mais à quoi bon ! Non, j'aime tout ce qui est humain et ne rejette rien. Bien entendu, je n'irais pas m'approprier le bien d'autrui et ne voudrais pas que mon bonheur cause le malheur d'autrui, lui fasse de la peine... Mais c'est assez.

Votre I. Répine
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