Il regarde la façade arrondie [...] , repère l'enfilade de fenêtres de l'appartement où il a grandi, la baie vitrée du salon, son balcon, la chambre des parents, la sienne, celle de Viviane, toutes donnant sur la rue, et Joaquim se souvient comme il aimait imaginer la vie des gens en regardant à travers leurs carreaux. C'était l'un de ses jeux favoris quand il était enfant, surtout l'hiver lorsque la nuit chasse la lumière bien avant l'heure du coucher, transformant le monde en un vaste calendrier de l'Avent. Chaque fenêtre éclairée recelait une histoire à raconter.
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