–Voyons un peu, à la campagne, on ne trouve plus de pine en abondance ?
La fille semblait sincèrement curieuse, et sans doute que dans ses souvenirs antérieurs à son départ du village pour aller chercher du travail en ville, il y avait quelque chose qui justifiait son étonnement que cette « abondance de pines » ait pu disparaître en quelques années.
– Eh oui, je n'en ai pas vu la couleur depuis l'été dernier, se plaignit la paysanne.
– Même pas venant du kolkhoze ? On ne vous en donne plus ? À combien de pines avez-vous droit par journée de travail ?
– Au kolkhoze ? Que diable ! Mais qui va encore bosser là-bas ? (Mircea Nedelciu)