L’été siphonnait l’eau des sources…
L’été siphonnait l’eau des sources
et volait un à un les miroirs d’eau perdue
entre les bras des fleuves.
Tassées le long des rives
des ombres aux pieds de plomb
cherchaient refuge sous les arbres.
Nul n’aurait osé dire où finissait la Terre
où commençait le ciel. Une lumière
liquide, jaune et funeste
réduisait l’horizon à une incertitude.