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Citation de yannickrenard


C’était bizarre de repenser ainsi à la Terre. La vie sur cette planète ne lui avait pas plu. Elle n’avait pas aimé ses multitudes, sa désorganisation, son mélange d’anarchie dans les choses importantes et de tracasseries administratives dans les petites.
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Quelle différence cela ferait-il ? — Une énorme différence, Eugenia. Si on laisse les colonies s’entasser comme elles veulent, nous aurons des milliers de cultures différentes qui apporteront avec elles toutes les haines, toutes les inadaptations produites par la lamentable histoire de la Terre. Laissez-nous le temps d’y aller seuls et nous édifierons un système de colonies dont la culture et l’environnement écologique seront uniformes. Ce sera une situation infiniment meilleure – moins chaotique, moins anarchique.
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Marlène l’avait démasquée sans effort. Ce n’était pas la première fois. Insigna commençait à penser que Marlène analysait les inflexions de voix, les hésitations, les gestes, et comprenait toujours ce qu’on tentait de lui cacher. C’était sans doute à cause de ce don qu’Insigna avait de plus en plus peur de Marlène. On n’a pas envie d’être transparent au regard dédaigneux d’une autre personne.
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Sais-tu à quoi ressemble aujourd’hui la Terre ? C’est une poubelle invivable. C’est pour cela que les gens l’ont abandonnée pour les colonies spatiales. Ils sont partis du vaste monde à soulever le cœur pour vivre dans de petites colonies civilisées. Personne n’a envie de faire le chemin en sens inverse.
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Les lois sur l’immigration étaient rigoureuses. Toute colonie spatiale atteignant une certaine population les appliquait sans douceur : il ne fallait pas que les effectifs dépassent un seuil compatible avec le confort des habitants ; il ne fallait pas non plus que l’équilibre écologique soit menacé de près ou de loin. Les gens venus de la Terre – ou d’autres colonies spatiales – qui venaient traiter leurs affaires devaient se soumettre à une assommante procédure de décontamination et à un sévère isolement, puis repartir aussitôt que possible.
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grâce à Pitt, à ses paroles, aux films qu’il lui conseilla de voir, elle prit conscience de la Terre et de ses milliards d’habitants, de sa famine et de sa violence endémiques, de ses drogues et de son aliénation. Elle comprit que c’était un insondable puits de misère, un espace de souffrance qu’il fallait fuir à tout prix. Elle ne se demanda plus pourquoi Crile Fisher en était parti, mais pourquoi si peu de Terriens suivaient son exemple.
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C’est une planète surpeuplée, aux ressources épuisées, pleine de haines, de famines et de souffrances. Je suis désolée pour elle. Pauvre Terre.
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Janus Pitt n’avait plus rien d’un homme jeune, bien que ses cheveux soient toujours noirs et son visage dépourvu de rides. Il y avait quelque chose de tourmenté dans son regard, toute joie semblait l’avoir abandonné, seules ses responsabilités laissaient des traces visibles.
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Il avait peiné longtemps, il allait continuer longtemps encore, et pourtant personne ne l’appréciait... à sa juste valeur. Et tout cela prendrait fin car l’Idée serait noyée dans l’océan de médiocrité qui vient constamment lécher les chevilles de ceux qui voient plus loin que le présent.
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Il avait l’impression que Marlène mourait d’envie d’être aimée, comme les gens sans beauté, parfois. Comme lui-même. Un flot de sympathie l’envahit soudain.
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Je ne le reconnaîtrais pas devant tout le monde, mais je suis obligé de te dire la vérité puisque tu décèles toujours le mensonge. — Tu n’as pas peur, oncle Siever ? Le Gouverneur avait peur, et Aurinel aurait eu peur... si je lui avais laissé voir ce dont je suis capable. — Je n’ai pas peur, Marlène, parce que je me suis livré à toi, tu comprends. J’ai décidé qu’avec toi, je suis transparent comme du verre. En réalité, c’est reposant. Mentir, c’est un gros travail, quand on y pense. Si les gens étaient réellement paresseux, ils ne mentiraient jamais. »
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Dans les premiers temps de l’histoire, des êtres humains se sont installés dans des îles et ont été coupés de leur lieu d’origine. Les Irlandais ont colonisé l’Islande ; les Norvégiens ont colonisé le Groenland ; des mutins ont colonisé l’île Pitcairn ; les Polynésiens ont colonisé l’île de Pâques. Résultat ? Les colons se sont étiolés, ils se sont parfois totalement éteints. Toujours la stagnation. Aucune civilisation ne s’est développée ailleurs que sur les continents ou sur des îles situées à proximité d’un continent. L’humanité a besoin d’espace, de variété, d’un horizon, d’une frontière. Vous voyez ?
— Oui, monsieur le directeur. » (Passé un certain point, pourquoi discuter ?)
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