« Autobiographie d’une perruque de trottoir ».
Même si je ne fais pas le trottoir. Même si je reste en vitrine avec ma blonde. Au bout du compte, je finis toujours au pied du lit.
"Je le regarde, le sens, le respire, le touche, le caresse. Je le pense à cent mots, à mille messages. Je pense, mais je n’arrive pas à dire. Mes voix multiples se coincent dans ma gorge sèche. Silence, bip continu… Qu’est-ce qu’on dit dans ces cas-là ? Je t’aimerai toujours ? Sincèrement, je n’en sais rien. Je ne sais pas si j’en serai capable. Je ne l’ai jamais su."
"Sans un bruit, elle a fermé la porte.
Un sac sur le dos, elle est restée un moment à observer son palier. Elle l’avait piétiné cent fois, y avait parfois dormi quand ses clés lui jouaient un mauvais tour. Une jeune fille recroquevillée devant sa porte, trop saoule pour fouiller ses poches. Elle a souri sans gêne en pensant à cette jeunesse-paillasson."
J'avais un père lecteur. Bouffeur de livres, dévoreur de romans et de poésie. Craqueur de mots. Ripailleur de littérature