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Citation de SZRAMOWO


J’ai refermé la porte de la chambre de ma mère et me suis avancée dans le couloir désert. Il est midi ; les pensionnaires ont été descendus dans la salle à manger. Les murs blancs, joyeux, reflètent la clarté de juin. Seuls mes pas résonnent. Je m’éloigne, je m’arrête. Ai-je vraiment fermé la porte derrière moi ? Ne devrais-je pas le vérifier ? Je me retiens de courir puis je cours quelques mètres. Je remonte un autre couloir, tout aussi lumineux, et sans une âme. Où est le poste des soignants ? J’ai dû le manquer. Je fais demi-tour, plus lentement. Des portes s’entrebâillent sur les chambres vides, le lit chromé, de petits meubles laids, des cadres, des photos, des crucifix souvent, des plantes vertes ornées de gros nœuds en bolduc. Sur chaque porte, un petit carton. Madame Jeannine Montrat. Madame Geneviève Guichard. Sur la sienne, Madame Alice d’Amberville. Tout est comme d’habitude. Le couloir bifurque. Des portes peintes en jaune. J’ai dû me tromper de côté en sortant de sa chambre.
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