Isabelle Merlet

J'ai trouvé cette BD riche en tout point. Malgré le fait que je n'ai pas été sensible aux planches et couleurs utilisées, elles ont tout de même bien été choisies car elles dépeignent l'ambiance générale tendue de la vie de la jeune Charlotte. Pour le coup je ne connaissais en rien l'histoire de cette impératrice, j'y ai appris de nombreuses choses d'un point de vue politique, familiale et historique. J'ai trouvée là, une femme délicate, forte et touchante, chose que je n'ai pas retrouvée avec le personnage d'Elizabeth alias Sissi. Le personnage de l'archiduc est complexe, je ne saurai dire si je l'apprécie ou non, tantôt charmeur et honnête, tantôt méprisant et fier, il a été difficile de savoir vraiment ce qu'il attendait de sa vie conjugale et politique. Cela dit, cela n'enlève en rien la beauté de l'histoire, qui malgré sa complexité, est bien détaillée et expliquée. J'ai beaucoup aimé ce récit et le type d'écriture. L'échange de lettres d'un point de vue graphique est très plaisant et les liens unissant Charlotte à sa famille m'ont beaucoup touché.

Au cœur du Massif des écrins, dans les Hautes Alpes, Gaspard, vieux berger ronchon, garde ses brebis. Un face à face, un coup de fusil, et il abat une louve venue croquer ses bêtes. Elle laisse dans son sillage un louveteau témoin de cette scène. L'hiver arrive et Gaspard n'a pas cœur à tuer le jeune animal.

C'est l'histoire d'une lutte, celui d'un homme à son environnement qui projette ses ressentiments violents, son monde sur un animal sauvage et déclenche un duel, un affrontement. Les planches dans des camaïeux de bleu, de blanc rendent hommage à la nature hostile qui entoure Gaspard et le loup.

Un très bel album pour les amoureux de nature et de montagne.

L'impératrice Charlotte n'est pas la plus connue des têtes couronnées. Sa vie ici est romancée par Mathieu Bonhomme avec une maitrise graphique parfaite.

On explore l'histoire à travers les égos surdimensionnés des empereurs, rois et autres reines, et on voit bien bien que la réalité va au moins aussi loin dans la manipulation que les meilleures sagas de fantasy.

Hâte de lire la suite et de connaître le destin de ces personnages au coeur de la révolution mexicaine.

Formidable bande dessinée qui relate à merveille à la fois la vie des nomades et celle des immigrés.



Se mêle à ces deux thèmes forts les échecs !



J'ai beaucoup aimé percevoir la France par les yeux de ce jeune montreur d'ours.



Même si l'histoire se termine globalement bien, reste un sentiment amer dans la gestion du pays de l'accueil de ceux qui viennent car ils ne peuvent pas faire autrement.



À lire !

Dans cet album Rochette nous conte le duel entre un berger et un grand loup blanc dans le massif des Écrins. L'homme et l'animal se battent pour défendre leur territoire, leur liberté et leur survie dans cette belle et rude montagne.

L'homme et le loup que tout oppose par essence, ont pourtant des points communs : ils perpétuent le mode de vie de leurs ancêtres, ont été malmenés par la vie et sont autant solitaires, endurcis et obstinés l'un que l'autre. Ils vont s'affronter en un combat singulier qui va se dérouler selon

des règles tacites partagées grâce à l'instinct de l'homme et à l'intelligence de l'animal.



Qui de l'homme ou de l'animal a le droit d'occuper ce territoire ? À cette question si actuelle, Rochette nous propose une réponse que je ne dévoilerai pas.



Son trait de crayon puissant campe ces deux ennemis dans toute leur noblesse et toute leur soif de vengeance. Le scénario avec ses zooms sur les regards perçants et ses plans larges est digne d'un western. Quant à la palette de couleurs elle magnifie à la fois la beauté et la violence de la montagne.

Avec cet album, j'ai découvert Rochette, son talent de dessinateur et de conteur ainsi que son engagement en faveur de la montagne. Une belle rencontre que je recommande.

Ce genre de BD ne fait pas habituellement partie de celles que j'aime mais j'avoue avoir été attrapée par la vie de cette femme et son envie de ne pas se laisser dicter sa vie par les hommes qui l'entourent.

Le trait est incisif et sublime les paysages.

Une série instructive qui commence bien et donne envie de lire la suite.
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Charlotte Impératrice en trois dates ;

- 1850 : elle a dix ans et vient de perdre sa mère, une partie de son monde s'écroule déjà.

- 1856 : à 16 ans elle rencontre l'archiduc Maximilien de Habsbourg, un peu pédant, un peu goujat, mais amusant, et prétendant en titre selon les désirs de leurs familles respectives, alors qu'elle-même se voyait déjà au bras de son cousin Pedro du Portugal.

- 1857 : elle a tout juste dix-sept ans quant elle épouse Maximilien qui outre son idéalisme politique, se révèle être un piètre mari, lunatique et passablement buveur et fêtard.



Mais qui sont Charlotte et Maximilien ?

Elle, princesse de Belgique, fille de Léopold 1er, princesse de Saxe-Cobourg-Gotha, et petite-fille de Louis-Philippe 1er, roi des Français.

Lui, Ferdinand-Maximilien d'Autriche, frère de François-Joseph, Empereur d'Autriche, et donc beau-frère d'Élisabeth de Bavière, plus connue sous le nom de Sissi Impératrice.

Après leur mariage, Charlotte et Maximilien vont être poussés très vite vers la politique et le pouvoir, et, grâce à (ou à cause de) Napoléon III, vont devenir Impératrice et Empereur du Mexique de 1864 à 1867.



Jusqu'à la réception de cet album grâce à Babelio et aux Éditions Dargaud, que je remercie pour leur confiance, je n'avais jamais entendu parler ni de l'une ni de l'autre, l'histoire des familles régnantes d'Europe depuis trois siècles et les cousinages entre chacun de ses membres étant tellement compliqués, que ne m'y intéressais que de très loin, sauf lors de mariage ou d'obsèques de têtes couronnées connues. N'est pas Stéphane Bern ou Franck Ferrand qui veut !



Cependant, dès que j'ai eu l'album en main j'ai été littéralement conquis par la qualité de dette bande dessinée.

La présentation tout d'abord, belle couverture, papier de qualité, dessin très précis, expressif, une mise en page et des couleurs impeccables ; la double-page 20/21 du mariage, casse la mise en place traditionnelle et rectiligne, et les couleurs bien que faites à l'ordinateur sont très fraîches. Les costumes et arrières plans sont soignés et les expressions des visages très réalistes.

Côté scénario le découpage est intéressant et bien que n'ayant pas personnellement de références historiques solides, je veux croire que les faits relatés reposent sur une documentation sérieuse, d'ailleurs en début d'album, un avertissement de la main des auteurs, place tout de suite l'histoire dans le domaine de la fiction afin que d'éventuels “historio-chipoteurs” n'aient pas matière à controverse.



J'ai entendu beaucoup de compliments sur différents supports médiatiques, journaux, magazines spécialisés ou pas, et radio, (RTL en a fait son album de BD de l'été, entre autres), et je partage tout à fait l'engouement autour de ce très intéressant album, nouveau venu sur la planète BD, premier tome qui en appelle un ou plusieurs autres et je serai certainement fidèle à Charlotte si les suites sont de qualité égale.



Une vraie réussite.

Magnifique BD, qui nous entraine dans les complots de cour, au travers d’un destin tragique. Le scénario et la narration sont parfaites, le dessin est à tomber.



J’ai beaucoup appris sur cette époque au travers de cette lecture. Nul n’est besoin d’un bagage historique si l’on se laisse porter par le récit. J’ai admiré le brio de la scénarisation et particulièrement les passages épistolaires. Nous avons tout d’abord le Père Jacques Deschamps qui rapporte au père de Charlotte ce qu’elle lui a confié en confession au sujet de son amour pour Maximilien. Puis à plusieurs reprises les échanges entre Charlotte et son père. Les polices imitant l’écriture manuscrites sont élégantes et fluides. L’absence même de réponse devient un élément narratif « Ma fille chérie, est-ce que tu vas bien ? Je n’ai pas de nouvelles de toi depuis un mois. Papa » Sur une période aussi longue, et comme souvent avec le genre historique, la maîtrise des ellipses est essentielle.



Certaines séquences clés restent en mémoire comme la scène de la serre. Notons que l’on démarre au pied d’une Diane chasseresse, sorte de protectrice de la jeune fille, et que leur promenade les mène opportunément sous la statue d’une Vénus, au moment où Charlotte s’enthousiasme pour les voyages. La séquence du bordel où Charles vient chercher Maximilien et chasser Bombelles à coup de ceinture est terriblement noire et impressionnante. On sent toute la détermination du frère de Charlotte à prendre un ascendant définitif sur Maximilien pour toute à la fois venger sa sœur et lui assurer un soutien permanent en imposant Félix Eloin. Autre séquence marquante, la venue de l’empereur à Miramar. La première page montre des vignettes en miroir, regards contre regards, jusqu’à l’image finale de l’impératrice lâchant son dogue.



Au fil de l’album certains motifs dessinés reviennent, tels que l’oeil bleu de Charlotte et la plume. Si l’oeil peut être effrayé, surpris ou vengeur, dévoilant toutes les facettes de la personnalité de la princesse de Saxe, la plume est un indice de son mal être. Plumes de volailles de cuisine parmi lesquelles l’enfant se cache pour ne pas se rendre au chevet de sa mère morte, plume de l’oreiller du lit conjugal après la noce, plumes des oreillers détruits dans un accès de rage impuissante par une Charlotte humiliée et délaissée. Deux médaillons ovales encadrent le récit : le premier médaillon montre la jeune Charlotte, séduite par Maximilien, dans la serre. On voit ses yeux bleus et son air admiratif devant le papillon Celastrina Argiolus. Sur l’autre médaillon, dernière image de l’album, l’impératrice du Mexique a le visage fermé, la bouche dure, on ne voit pas la couleur de ses yeux. Elle porte des plumes noires à son chapeau. D’une séquence à l’autre tout a basculé.



Cette histoire tragique n’est que le début d’une aventure. « Un empire ne sera pas de trop, Monsieur Eloin, pour compenser tout ce que j’ai sacrifié à mon mari ».



Pour finir j’ajouterai que la colorisation dans des tons très contrastés chaud/froid (les rouges et orangés contre les bleus/verts) soutient bien l’image, qui par ailleurs comporte beaucoup d’effet d’ombres et de contre-jours admirables.



Une BD de haut niveau dont j’attends avec impatience la suite.
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Chaque jour, nous voyons ces femmes, bébés dans les bras, déambuler dans le métro en demandant quelques pièces. Depuis la vitre du train, on aperçoit des bidonvilles aux portes de Paris… C’est de l’autre côté des grillages que Xavier Laurent-Petit nous emmène dans ce roman fort et bouleversant. Où l’on découvre la famille de Ciprian, son père qui combat les ours et dont la fierté remonte jusqu’aux lettres de protection délivrées par l’empereur Sigismond au XVe siècle ; sa mère gardienne du feu ; son frère Dimetriu qui emprunte tout ce dont ils ont besoin pour manger ; sa sœur Vera qui chante et danse pour attirer le public. Lorsque tout ce monde arrive en France, la fierté doit être oubliée et à chacun est attribué un nouveau métier : ferrailleur pour le père ; nourrice itinérante pour Vera ; gardienne de distributeurs de billets pour la mère et emprunteur de portefeuilles pour Dimetriu et Ciprian, son apprenti. Malgré l’argent qu’ils rapportent chaque soir, la vie se révèle bien plus difficile que ce qu’on leur avait promis. Et bientôt, les véritables ennuis commencent… Du côté de Ciprian, pourtant, il y a un peu de lumière. C’est au jardin du Luxembourg que tout va se jouer, lorsque le garçon découvre ce jeu étrange avec des pièces blanches et des pièces noires…



Est-ce l’espoir qui s’épanouit pour le garçon ? C’est en tous cas l’un des messages du roman de Xavier-Laurent Petit. A travers l’odyssée de la famille de Ciprian, qui dépeint les conditions des Roms dans notre pays et le trafic insurmontable dont ils sont victimes, on découvre « l’envers du décor ». Le destin de Ciprian, qui va trouver une voie d’échappatoire, apporte la note d’espoir pour sa famille et les autres, même si ce chemin est semé d’embûches. Mais il pourra compter sur l’aide de personnages presque mythologiques tant leurs caractéristiques lui sont étonnantes. Car la force de ce roman, c’est aussi le regard de Ciprian sur le monde, son absence d’éducation scolaire en fait un naïf tout voltairien, et apporte une touche d’humour bienvenue. L’écriture de Xavier-Laurent Petit, pleine d’émotions, finit de nous transporter dans ce roman où l’on passe du rire aux larmes, de la tradition ancestrale, presque magique, d’un monde oublié, à la dure et cruelle réalité de la pauvreté et du trafic d’êtres humains en France. Un roman bouleversant et éclatant, à mettre entre toutes les mains !
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Un vieu berger solitaire est confronté à un jeune loup, à qui il a laissé la vie sauve quand il n'était d'un louveteau. Devenu adulte, il se nourrit et l'attitude du berger change il doit protéger ses bêtes. Une sorte de conflit s'installe entre l'homme et l'animal.



Nous voilà au coeur du parc des Ecrins face à une problèmatique bien réelle : le réintroduction du loup face à la préservation des troupeaux. Mais c'est surtout la rudesse de la vie en montagne qui nous est montrée ici, rudesse qui n'épargne pas plus l'homme que l'animal.



Quasiment monochromes les illustrations n'en montrent pas moins la beauté et la grandeur des paysages.



Une BD qui transporte tout en abordant des sujets d'actualité.
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Charlotte est fille du roi des belges Léopold 1e, élevée et chérie par lui depuis qu'il est veuf. Il lui faut un parti digne de son rang et elle choisit Maximilien, frère de l'empereur d'Autriche François-Joseph.

Mais cette union avec un homme décevant et faible va se révéler pleine de chausse-trappes...



Pour nous la détailler, le trio de choc Nury (scénar)/Bonhomme(dessin) et Merlet(couleur) font le choix de coller d'assez près au réel, il en résulte un récit presque historique.

Et donc, si comme moi on est un peu nul en histoire, en trois tomes on apprend des choses sur les magouilles coloniales des empires européens en Amérique du sud en cette fin du 19e, et sur la présence franco-belge au Mexique notamment. Intéressant !

Mais surtout on s'attache à une personnalité peu connue, Charlotte se révélant non seulement agréable à regarder mais complexe et fine. Et ce qui ne gâche rien, la ligne claire fluide, la mise en couleur tonique, le déroulé des quelques péripéties, tout cela fait que malgré un début relativement plan-plan on s'immerge assez vite et qu'on referme le dernier tome en espérant une suite rapide.

Toujours le même problème avec les séries !

Une claque…



J'ai grandi dans les montagnes, en tout cas à leurs pieds. Régulièrement, nous avions des informations comme quoi un loup aurait été aperçu…



Ici c'est l'histoire d'une rencontre, d'un combat et finalement d'une entente mutuelle qui se joue transcendée par les traits de crayon et le choix des couleurs. On est au coeur de la nature, prisonnier de la BD comme ses protagonistes sont prisonniers de la montagne… et de leur propre nature.



La BD est immersive et se dévore. On la connait l'histoire, la nature gagne toujours, et pourtant… J'ai été transporté dans cette histoire, j'ai eu le vertige des grands espaces et la sensation d'étouffer dans la neige. J'ai eu peur pour le loup et pour l'homme. J'ai eu de la pitié pour les brebis et pour le louveteau…



Ce récit est un vrai coup de coeur.

Excellente BD qui (je crois) existe en très grand format. Si je l'avais découverte en grand je lui aurais sans doute mis un demi-point de plus donc le maximum, pour l'impact visuel qu'elle y gagne sûrement...

Car dans cette histoire tout en sobriété de dialogues où chaque mot est pesé, l'ambiance est au recueillement devant la rude majesté des lieux, même s'il est ici question du quotidien d'un berger des alpages.



Tout se joue en altitude : le combat pour la survie concerne le berger, ses brebis et son chien, mais aussi le loup.



Le blanc, le bleu, les gris et les ocres dominent bien sûr. Les obliques souvent dynamisent, tension constante et silencieuse.

On pourrait regretter que les touches de couleurs plus variées des fleurs ou des jeunes pousses n'explosent pas plus souvent, aux périodes printanières que nous donne à vivre l'histoire de ce berger et de ce loup.

Le dessin est sobre mais toujours juste pour ce qui concerne les animaux et l'homme, grandiose et dynamique aussi pour les pentes où ils se meuvent.

Ce qui m'a manqué, peut-être, c'est une plus grande fréquence des vues panoramiques dans de grandes vignettes pleine page. Peu de chose, en fait, pour atteindre la perfection formelle d'une BD d'exception.



Dans ce récit donc, l'homme aussi bien que le loup luttent chacun pour leur droit à vivre leur rude existence. Rochette nous conte et nous donne à voir un duel au jour le jour dans lequel, à force de ténacité réfléchie, de courage et de souffrance s'installe le respect de l'autre.



Impact émotionnel garanti pour une BD qui atteint des sommets !

Tombée dessus complètement par hasard à la bibliothèque, la couverture m'a attiré et j'ai embarqué cette BD ne sachant pas du tout à quoi m'attendre.

Il s'avère que nous découvrons la vie de la princesse de Belgique, fille unique et adorée du roi Léopold Ier.

Elle a vécu au temps de Sissi, impératrice d'Autriche, et était sa belle-sœur puisque Charlotte s'est mariée très rapidement au frère cadet de François-Joseph.

On suit les premières années de vie de Charlotte dans ce tome 1, jusqu'à son arrivée au Mexique où elle deviendra l'impératrice pour une très courte durée, et c'est cette partie de sa vie que l'on découvre au tome 2.

Je ne connaissais pas cette princesse Charlotte et ce premier tome était intéressant pour moi à ce niveau car cela m'a donné envie d'aller me renseigner un peu plus à la fin de ma lecture sur cette malheureuse Charlotte. Car oui, on s'aperçoit que la pauvrette n'a pas eu une vie facile malgré une enfance choyée auprès d'une famille aimante et protectrice.

Le graphisme, malgré qu'il soit classique, est agréable à l'œil et on lit facilement cette BD.

Cependant cette lecture de ce tome 1 ne m'a pas spécialement donné envie de lire la suite dans le tome 2. Je m'arrêterais donc là pour cette série.

Voici une bande dessinée qui me faisait envie depuis de nombreux mois. Grâce à mon récent abonnement à Izneo, plateforme dédiée à la lecture en ligne de BD, manga et autres, j’ai enfin pu me plonger dans cette histoire qui s’annonce passionnante dès les premières cases. Charlotte de Belgique est l’enfant choyé et protégé du clan. Ses deux grands frères veillent de loin ou de près sur leur petite sœur et leur père n’est pas en reste.

Orpheline de sa maman, elle s’épanouit au cœur de cette société souvent misogyne. Son éducation n’est pas mis de côté ainsi elle peut débattre de longues heures durant sur divers sujets. Vient l’âge de se marier et on lui laisse la possibilité de choisir son futur époux parmi les prétendants qui se présentent. Alors que la première rencontre est quelque peu chaotique, contre toute attente elle lie une véritable relation de confiance et de partage avec l’Archiduc Maximilien d’Autriche, frère de l’Empereur François Joseph et beau frère de Sissi. Un mariage époustouflant et magnifique prémices d’une vie qui ne pourra être que somptueuse. Pourtant rapidement tout dérape. Les conflits intestinaux entre l’empereur Napoléon III et les Habsbourg, empereur d’Autriche montent crescendo et plongent Maximilien et Charlotte au cœur d’un complot. C’est alors que Max retombe dans ses travers. L’alcool, le sexe, les jeux le poussent à négliger les affaires en cours. Totalement désemparée Charlotte est avachie par les mauvaises nouvelles qui s’accumulent. Tandis que le silence de cette dernière surprend sa famille, les frères décident de se rendre sur le lieux de résidence du couple et découvre l’effroyable situation. C’est ainsi que Charlotte se ressaisit et prend les choses en main. Une femme téméraire et déterminée qui n’hésitera pas à comploter.





Ce récit historique retrace avec beaucoup de détails et une pointe de fiction une période riche en rebondissements. Un scénario hallucinant. Si dans un premier temps j’étais persuadée qu’il s’agissait d’une fiction, j’ai été heureuse de découvrir que les faits relatés étaient le miroir de faits historiques. Les illustrations sont parfois sombres mais révèlent de nombreux détails : les tenues riches, les palais magnifiques. Les émotions des personnages sont teintés à la fois par la douleur et le découragement. Les traits de Charlotte s’affirment mettant en avant cette femme qui prend en main son destin et celui de son époux. Une bande dessinée que j’ai dévoré avec envie ! Une immersion réussie !
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Une plongée au cœur du massif des Écrins où un homme et un loup se livrent une guerre sans merci, mais dans cette fable optimiste, la haine belliqueuse qui agite le cœur de l’homme se transformera peu à peu en un sentiment de respect envers un autre animal, aussi légitime que lui à arpenter ces montagnes ; des peintures aux traits épais, un peu brutes, mais immersives et puissantes. Superbe.

Un très beau roman graphique dans lequel on admire les planches dédiées à la nature, aux animaux, aux paysages de montagnes spectaculaires. J'ai aimé la bonne connaissance du mode de vie des protagonistes et la colorisation adaptée qui participe à l'atmosphère à la fois calme et quelque peu oppressante. J'ai moins apprécié la fin improbable. Une remarque en passant : sur la couverture le nom de l'auteur est placé de tel manière qu'on croit que le loup s'appelle Rochette...

Un mélange d'histoire "officielle" et d'invention pour une bd très agréable à lire où Sissi est bien loin de la gentillette héroïne des films éponymes. Mais en fait il y est surtout question de Maximilien, frère de l'empereur François-Joseph, et de sa femme Charlotte. Une histoire de famille mais également de jeu de pouvoir et de basses manœuvres politiques dans un monde où les puissants jouent à garder leurs richesses. Tiens, tiens, l'histoire ne serait-elle donc qu'un éternel recommencement ?

À suivre dans le deuxième tome...

Une montagne, un berger, des brebis. Mais un loup. Faut s'en débarrasser. C'est une louve, qui s'attaque à son troupeau. Il la chasse, il la tue, lui laisse son louveteau sauf.







Le loup est un récit graphique bouleversant, un album qui joue avec brio des couleurs menaçantes de la montagne du massif des Ecrins, désert blanc de jour, immensité d'ombre noire la nuit.



Le monde du loup et de celui qui veille sur ses bêtes, deux êtres liés par l'âpreté de leur environnement, leur nécessaire combat pour la survie. Mais ils seront aussi liés par une impressionnante entraide, des dons sanglants mais vitaux.



La postface de Baptiste Morizot est particulièrement intéressante, revenant sur les tensions liées de la cohabitation de l'homme éleveur et du loup, de la lutte des éleveurs voulant sauver leurs troupeaux et les politiques des parcs nationaux voulant sauver des espèces sauvages. Le loup a permis de valoriser l'importance du pastoralisme et de sa sauvegarde, de mettre en lumière le rôle des bergers et de la protection dans des espaces fermés la nuit, des troupeaux.



Un magnifique, tragique, sublime album.
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Reçue de la part des éditions Dargaud, c'est en premier lieu la couverture qui m'a intriguée et donné envie de découvrir cette BD.

En effet, le dessin de Mathieu Bonhomme et les couleurs utilisées avaient quelque chose d'intrigant.



J'ai cependant presque déchanté en découvrant les premières pages. Le dessin et les couleurs qui m'avaient tant plu sur la couverture étaient totalement différents de ceux proposés à l'intérieur de la BD elle-même.

J'avais l'impression de lire un vieux Thorgal ou Yoko Tsuno, des BD qui ne m'ont jamais attirées justement à cause des couleurs que je trouve dépassées et vieillottes.



J'ai cependant eu envie de continuer ma découverte de l'histoire de Charlotte, car c'est un personnage historique belge dont je ne sais strictement rien. Bravo la culture générale !



Et finalement, je suis contente d'avoir persévéré et d'avoir continué ma lecture, car se fut une très belle découverte !

J'ai d'emblée apprécié le personnage de Charlotte, qui m'a fait l'effet d'être une femme forte à qui la vie n'a pas fait de cadeaux.

Mais cela ne l'empêche pas de faire face à ses ennemis, de persévérer et de finalement tirer son épingle du jeu, en manipulant son mari et en le plaçant exactement là où elle veut qu'il soit.



Si je n'ai pas été totalement conquise par les dessins, j'ai tout de même fini par m'y habituer et à les apprécier, conjugués au scénario de Fabien Nury qui m'aura donné envie d'en savoir plus sur le personnage emblématique de Charlotte.



En conclusion, c'est la première fois pour moi que le scénario d'une BD finit par prendre le pas sur le style de dessin proposé et que j'en apprécie le résultat final.

Le premier tome de Charlotte impératrice plante habilement le décor de la saga et donne envie au lecteur d'aller plus loin et d'en savoir toujours plus.

Je gage que la suite me plaira tout autant !
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