La dernière vague - Isabelle Michiels - Récit - Éditions Weyrich - lu en juillet 2021.
Merci de tout coeur à Nicolas Babelio pour ce cadeau de la masse critique non fiction du mois de juin.
Merci de tout coeur aux éditions Weyrich pour l'envoi de ce livre accompagné d'un petit mot m'en souhaitant bonne lecture.
Et ma lecture fut bonne, je dirais même excellente.
Isabelle Michiels se partage entre deux activités professionnelles : aumônière à la prison d'Andenne (Belgique) et depuis 9 ans, volontaire en maisons de repos et de soins, formée aux soins palliatifs.
C'est déjà vous dire l'admiration que j'ai pour cette autrice.
Ainsi commence ce livre : "Au doux messager de l'Aurore
A vous aussi à qui l'Au revoir fut impossible"
Au tour de son récit à présent, et bien j'ai été fascinée par la manière dont Isabelle Michiels a su mettre en mots un récit destiné à sa grand-mère, un véritable accompagnement dans les dernières étapes de sa vie.
C'est un récit d'une sensibilité extraordinaire, d'une poésie sublime, d'un respect de la personne âgée qui m'a ébloui.
Ce n'est pas un livre dans lequel "il se passe quelque chose", c'est plus que cela, c'est l'amour d'Isabelle pour sa "Dolce", sa "Bellissima", sa "Bonne Maman Renée". Cette aînée auprès de qui elle trouve la force quand elle flanche un peu, sa bouée.
"Ma Bellissima, tu t'en vas. Ce n'est plus qu'une question de temps. Tu n'as pas peur dis-tu... Tu as quatre-vingt-huit ans et le cheveux fin d'un ange...
Je te dis au revoir depuis un bon moment. Pas de brutalité, à peine une douceur un peu trop forte nichée dans ma gorge chaque fois que je t'appelle... Tu es toujours là..." pages 17-18
"Ma délicieuse ratatinée, toi, si ravinée que toutes les rivières semblent avoir creusé leur lit dans les ridules de ton visage. Chaque pli, chaque faille participe d'un paysage où tu te trouves, où je me perds..." page 20
C'est bien simple, je vous écrirais bien tout le livre tellement c'est beau.
Quel émouvant hommage Isabelle Michiels rend à sa Dolce Nona dans ces quelques lignes (115 pages) , dans cette poésie tout droit sortie de son coeur de petite-fille, elle a tenu la main de sa bonne maman Renée jusqu'au bout de son chemin vers l'Azur.
"Ton pouls ralenti. L'encens se mêle à l'été. Attirée, éprise, tu ne te refuses pas. Tu entres éblouie, re-née pour la première fois."
Ainsi se termine ce merveilleux récit.
Encore un tout grand merci pour ce joli cadeau de la Vie.
Commenter  J’apprécie         15229
C'est un court écrit pour une longue vie
Un livre tout plat pour un amour immense et papable
Une poésie pour un sujet dont on n'aime pas parler
Mais Isabelle Michiels nous emmène, forte de son expérience en soins palliatifs mais surtout, d'une humanité dont elle est pétrie, dans l'acceptation de la fin de vie, l'accueil de la mort, la gratitude pour la vie.
Et c'est beau
Je ne sais pas, du fond ou de la forme, ce qui est le plus beau dans ce petit bijou
Merci à Babelio et aux éditions Weyrich pour cette magnifique découverte
Merci à Isabelle pour ce doux moment
Commenter  J’apprécie         92
Outre le magnifique témoignage d’Amour d’une petite -fille envers sa grand-mère, ce livre est un véritable bijou d’écriture.
Alors que tant de ’vieux’ sont partis seuls suite à la pandémie, nous mesurons l’importance de la présence au côté de ceux qui doucement s’en vont sur l’autre rive. Ce livre en est la preuve.
Commenter  J’apprécie         80
Isabelle Michiels signe un livre intime pour dire au revoir à sa grand mère Renée, pour aider son départ et apporter le témoignage de sa vie et de son passage sur Terre.
Un livre doux, une poésie en prose constante qui berce le lecteur, autant qu’il a dû bercer Renée, la grand mère d’Isabelle, car elle s’adresse à elle tout au long du livre. Ce n’est pas juste un récit sur le deuil, qui pourrait donner des clés pour passer cette étape difficile mais un véritable regard sur l’existence, une réflexion sur la vieillesse et le temps qui passe.
Difficile d’exprimer tout ce que l’on a envie de retenir d’une personne avant qu’elle s’en aille, difficile aussi de se résigner au départ, de sentir qu’il arrive inexorablement. Isabelle Michiels nous présente son hommage à sa grand mère comme une invitation à mieux accompagner les nôtres, à poser nos pensées et nos souvenirs lors des dernières années de nos proches, à ne pas laisser la vie d’aujourd’hui nous emporter dans son rythme trépidant alors qu’une fin de vie approche.
J’ai aimé le dernier chapitre très émouvant, mais j’ai eu du mal à comprendre le camaïeu de bleu qui nomme chacun des chapitres.
Un livre que je n’aurais pas lu sans la masse critique de Babelio, qui a été une belle découverte (merci encore à la maison d’édition Weyrich) et que je conseille à ceux qui veulent un support de réflexion sur la vieillesse et la fin de vie.
Commenter  J’apprécie         40
Ou l'amour et la tendresse qu'Isabelle porte à sa grand-mère âgée qui approche de sa fin de vie. Avec beaucoup d'affection et de poésie pour dire les moments de grâce vécus auprès de sa "Dolce Nonna", sa douce grand-mère. Son admiration aussi pour son courage, elle qui ne se plaindra jamais.
Un très bel hommage à la vieillesse, à une vie simple. Si les forces diminuent et l'esprit perd ses repères Bellissima reste une battante et accepte l'assistance dont elle a besoin, sans jamais se plaindre. Un beau petit livre plein d'amour.
Commenter  J’apprécie         31