Les caisses sont prises d’assaut. La présence des vigiles est inexistante. Les gnomes nous forcent à reculer sans douceur, nous imposant de nous installer dans l’allée principale. J’aide une grand-mère en pleine crise de panique à s’asseoir sur des articles en promotion et pose mon cul entre les parapluies et les lunettes de soleil. Il n’y a qu’à moi que ça arrive ce genre de conneries.
Dans le jeu des sept familles « spéciale soirée pourrie », je demande Psyko !
Je calme mon humeur comme je peux et observe les nains de service. Heureusement que je n’ai pas pris de glace, sinon j’aurais pété un câble.
Sans être une pro, je peux d’ores et déjà dire que ces mecs ne sont pas des amateurs.
— Vous n’appelez pas les renforts, inspecteur Psyko ? me fait frissonner une voix sur ma gauche.
— Putain, il ne manquait plus que vous, grogné-je. Qu’est-ce que vous foutez là ?
— J’avais une leçon de tennis dans l’allée des conserves, mais apparemment elle est annulée, ironise-t-il.
— Merde, j’espère que vous serez remboursé. Vous jouez depuis longtemps ?
— Je débute. Les renforts ? répète-t-il, un sourire en coin, affolant mon traitre de cœur.
— Je n’ai ni plaque ni arme sur moi. Je serai officiellement flic à partir de lundi.
— Pourquoi étiez-vous en salle d’interrogatoire ce matin, dans ce cas ?
— Je faisais du tourisme.
— Ça vous arrive souvent ?
— Qu’est-ce ça peut vous foutre ? Vous n’avez pas des balles à ramasser ?
Même si je suis un vrai connard parfois, sache que je ferai tout pour toi, et que je serai toujours là pour toi.