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Citations de Isabelle Wenta (14)


« Mon démon blond devait vraiment avoir capté ma pensée car je reçus deux jours plus tard un message accompagné d’une pièce jointe :
« Souvenir d’Écosse, rien que pour toi. »
C’était une photo de lui, où il portait effectivement un kilt, ainsi qu’une chemise blanche à jabot de dentelle largement ouverte. Appuyé à un pan de vieux mur en ruines, il affichait une expression lointaine et rêveuse, ses longs cheveux bouclés balayés par le vent. Baigné par la lumière dorée du crépuscule, il semblait surgi d’un autre âge, ou d’une de ces romances historiques qu’adorait ma sœur Lizzie. Il dégageait une telle beauté et une telle mélancolie que j’en eus le cœur serré.
« Rien que pour toi… »
J’aurais pu effacer la photo. Ça aurait été le plus sage. Je la gardai.
Encore quarante-huit heures et je le reverrais. Ce qui m’emplissait à la fois de hâte et d’appréhension. »
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Koyoshi tira lentement sur sa cigarette, suivant d'un œil distrait les volutes de fumée bleuâtre qui ne tardaient pas à se confondre avec un ciel offrant une lourde couleur d'ardoise, annonciatrice de pluie.
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Tu es magnifique. Tu dégages une telle aura de sensualité, de séduction. Tu es la tentation faite chair. Pourtant ma gorge se serre et mes poings se crispent. Je ne sens nulle joie dans ton attitude. Rien qu’une infinie tristesse, écho de la mienne.
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« Machinalement, je ralentis pour regarder le show, curieux de voir qui pouvait ainsi s’imposer à ses pairs.
Et j’eus la sensation d’avoir été percuté de plein fouet par un quinze tonnes.
C’était LUI !
Au centre du cercle dégagé par les autres danseurs, entièrement vêtu de blanc, il attirait tous les regards mais c’était comme s’il avait été seul au monde. Il dansait, sensuel et félin, sans que son regard accroche quiconque, pour son propre plaisir, semblait-il, mais il ne pouvait ignorer la foule autour de lui. Il ne tentait pas de singer John Travolta, non, il laissait son corps suivre la musique. Captivant. Magnétique. Sa crinière d’or volait autour de son visage angélique.
Beau comme un jeune dieu descendu de l’Olympe.
Si beau.
La gorge sèche, je m’immergeai dans cette vision céleste. M’en intoxiquai.
Insolent et confiant, il n’avait plus rien du garçon brisé que j’avais laissé derrière moi trois ans plus tôt au fin fond des Cornouailles. Désormais, il était le roi de ce petit monde insouciant et futile. Et il le savait. »
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« — Toi ou moi ? demanda le bassiste, quelques minutes plus tard.
— J’ai gagné, donc c’est à moi, conclut le chanteur, une main sur la cuisse de leur amant qui faillit leur hurler d’arrêter de discuter, de bien vouloir se souvenir de ce qu’ils lui avaient fait endurer et qu’il méritait peut-être qu’on mette un terme à ses tourments, de préférence très vite et il se moquait bien de qui le ferait !
— C’était déjà toi la dernière fois, grogna le bassiste qui s’écarta toutefois, laissant son partenaire s’agenouiller entre les jambes du plus jeune.
— Alors, tu auras droit à deux tours…
— Non mais vous me prenez pour quoi ? protesta vigoureusement le principal intéressé. Un mah-jong ? Pourquoi vous ne me jouez pas aux dés, pendant que vous y êtes ?
— En effet, c’est une idée, approuva Haru mais Daiki eut pitié de leur compagnon :
— Il n’en peut vraiment plus, koishii, ne le fait pas attendre… »
(Valentine no chokoretto)
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« — Yosh…
D’un doigt sous son menton, le roux l’obligea à relever la tête. Sous la longue frange cramoisie qui retombait sur son visage, il souriait, un sourire empli de tant de bonté et d’affection que le guitariste sentit ses paupières se mouiller. Ash était si gentil, il ne méritait vraiment pas un tel ami. Il le revit, tel qu’il lui était apparu quelques heures plus tôt, venant à sa rescousse comme un héros de conte. Sans lui…
Sans mon preux chevalier aux cheveux de flammes…
Kiyoshi sourit à son tour, ses lèvres encore tremblantes, mais cela rassura le bassiste. »
(Falling Star)
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« — YATTTTTAAAA !
Et Kiyoshi se retrouva renversé sur le canapé, un fou furieux roux à califourchon sur lui.
— Hi…Hikari ? Mais qu’est-ce que…?
Le chanteur lui tira la langue tout en s’évertuant à dénouer le large ruban de satin servant de ceinture au déshabillé de son amant :
— Eh bien, il est minuit, je déballe mon cadeau !
— Demo…!
Le guitariste se débattit et parvint à repousser le roux qui bascula avec un cri de surprise pour atterrir douloureusement sur son postérieur.
— A itai ! Hé, mais qu’est-ce qui te prend ?
Kiyoshi était déjà debout, rajustant sa tenue :
— J’ai dit : les vrais cadeaux d’abord !
— Rabat-joie ! »
(Merii Kurisumasu)
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« — C’est quoi, ton prénom ? Je ne peux quand même pas continuer à t’appeler « inspecteur ».
Assis en tailleur sur mon lit, Lawrence m’adressait un regard à la fois innocent et interrogateur, tout en jouant avec son briquet, l’allumant et l’éteignant. Question légitime. La veille, nous n’avions pas vraiment pris le temps de discuter. Je biaisai toutefois :
— Je t’ai donné ma carte de visite…
Il rangea son briquet – je lui avais demandé de ne pas fumer dans ma chambre – et extirpa ladite carte, désormais écornée, de la poche arrière de son jean, l’agitant d’un air réprobateur :
— « G.B. Peyton » ! G.B. ! Tu te fiches de moi ? Ne me dis pas que tu es de ceux qui se la jouent snob en utilisant leurs initiales ? Je refuse de t’appeler G.B. !
Son sourire, de moqueur, se fit féroce, la carte pointée vers moi, accusatrice :
— Ou alors… tu as honte de ton prénom !
Vautré sur l’unique chaise, cravate desserrée et col ouvert, je ne répondis pas, faisant mine de me concentrer sur ma bière. »
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« Aichi remontait le couloir aussi vite que le lui permettaient les dix centimètres de semelle de ses cuissardes, sans se préoccuper de l’air étonné des techniciens qu’il croisait. Il ne jeta pas un regard en arrière pour vérifier si l’autre guitariste le suivait. Son sang battait si fort à ses tempes qu’il entendait à peine le bruit de ses propres pas.
Dieux Dieux Dieux ! Pourquoi il est venu ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi j’ai les jambes en coton ? Pourquoi il est de plus en plus beau ? Pourquoi je sais que si je le regarde je vais me jeter à ses pieds pour le supplier de me pardonner toutes mes conneries ?
Il frissonna des pieds à la tête.
Pourquoi j’ai été assez nul pour le laisser tomber ?
Il ne se doutait pas que Kazuo agitait des pensées similaires :
Mais qu’est-ce que je fais là ? C’était pas une bonne idée, Ash, tu avais tort ! Bon sang, faut pas que je le regarde ou je vais lui sauter dessus ! Mais pourquoi je l’ai viré ? Même si ça n’allait plus avec le groupe, on n’était pas obligés de rompre… Oui, mais il aurait continué à me tromper… Non, il aurait fini par se calmer… »
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« Kazuo était tombé amoureux du second guitariste par surprise, quelques semaines après la formation de Nothing Else. Au début, il pouvait à peine supporter sa présence, le trouvant arrogant, égoïste, autoritaire, bref parfaitement insupportable. Il avait même failli se mettre à le haïr, jusqu’à cet incident, un soir où ils avaient dû partager la même chambre d’hôtel suite à une erreur de réservation. Aichi avait glissé dans la douche, il était allé à son secours. Et quand il avait dû aider à se relever un guitariste nu comme au jour de sa naissance et qui s’était accroché à son cou… il ne savait toujours pas quel dieu ou quel démon l’avait poussé à l’embrasser. Et au lieu de recevoir la gifle à laquelle il s’attendait, il avait eu la surprise de sentir son camarade – dont il croyait pourtant qu’il préférait les filles – répondre avec ardeur au baiser en se collant contre lui, oublieux de sa cheville foulée. Ils étaient devenus amants cette nuit-là. Et cela avait été le début d’une liaison houleuse mais que le leader considérait pourtant comme la période la plus heureuse de sa vie.
Peu importe s’il me trompait, c’était tellement bien quand on était ensemble. Dans ses bras j’oubliais tout. Et quand il me disait qu’il m’aimait, je le croyais, parce que je savais que c’était vrai, aussi vrai que mon amour pour lui. »
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« J’ai eu l’impression… qu’il en avait envie aussi. Mais c’est stupide. On est amis, c’est tout. Kiyoshi ne peut pas s’intéresser à moi. Sinon, il y a longtemps qu’il me l’aurait fait comprendre. Et qu’est-ce qu’il pourrait bien me trouver ? Il peut avoir tous ceux qu’il veut. Et moi je… Les hommes, c’est pas mon truc…
Il sortit le gâteau du four et le posa sur le plan de travail. Ôtant ses gants, il s’appuya des deux mains à la surface blanche et froide.
Jamais de toute ma vie je n’ai regardé un mec autrement que comme un copain. Alors, pourquoi…? Pourquoi je tremble quand je le regarde ? Quand je le touche ? Pourquoi j’ai si froid la nuit, quand je ne peux pas dormir et que je le sais si proche ? Pourquoi j’ai eu mal à hurler, à l’hôpital ? Pourquoi je sais que je l’aurai suivi s’il était mort ? »
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« — C’était vraiment pas la peine que je sorte de l’hôpital, si c’est pour me retrouver dans une autre prison ! Pourquoi tu me boucles pas dans ma chambre, pendant que tu y es ?
C’est pas l’envie qui m’en manque. Comme ça, je serai le seul à te voir…
— Kiyoshi, calme-toi.
Hikari demeurait imperturbable, en apparence, face à la colère de son camarade.
— Rassieds-toi et mange.
Je deviens totalement cinglé ! Mais si on sort, d’autres poseront les yeux sur lui… et je ne le veux pas. Je veux… le garder pour moi et… Et tu vas aller prendre une douche froide, mon vieux Akira, parce que tu ne tournes vraiment plus rond ! »
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« Il y eut un autre silence, encore plus long. Mais les mots étaient inutiles, leurs yeux suffirent à exprimer tout ce qu’ils ressentaient.
Cette fois, ce fut le bassiste qui caressa doucement la joue soyeuse de Sato. Il se pencha lentement tandis que le batteur nouait ses bras autour de son cou.
— Sato…
— Ne dis rien…
Sato ferma les yeux quand la bouche d’Ash effleura la sienne, presque timidement. C’était le baiser dont il avait toujours rêvé, ce baiser d’amour sincère dont on parle dans les contes, et qui effaça en une fraction de seconde ses années de solitude et de désespoir. Il resserra son étreinte autour du cou de son compagnon, pour qu’il ne s’éloigne plus jamais. Il n’avait plus envie de pleurer : il savait que tant qu’Ash serait à ses côtés, il n’en aurait plus besoin. Et il serait toujours là, il le sentait de toutes les fibres de son être. »
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« Toi seul compte, Tenshi no. Toi seul. Je me moque bien d'avoir été blessé et même d'avoir failli ne plus pouvoir jouer. Mais si tu étais... si tu étais mort ce jour là, je... je ne t'aurais pas laissé partir sans moi... »
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