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Citation de nadejda


Dans les champs humides, éclairés par la lune, l’absinthe blanchissait vaguement sur les brandes en bordure. Des hiboux aux grandes ailes surgissaient sans bruit, d’un brusque essor, le long des lisières, — et le cheval renâclait , faisait des écarts. La route traversait un bocage, inanimé, froid de lune et de rosée. L’astre éclatant et, semblait-il, mouillé, apparaissait et disparaissait entre les cimes dépouillées, et les branches nues se confondaient avec cette splendeur moite, s’y évaporaient. Une amère senteur s’élevait, exhalaison de l’écorce des trembles, effluves des ravins où du feuillage se décomposait… Puis vint une pente, inclinée vers de basses nappes, dont on ne discernait pas le fond, inondées qu’elles étaient d’une légère, blanche vapeur. Une blanche vapeur sortait aussi des narines du cheval qui se frayait un passage parmi les broussailles cristallines de rosée. Le craquement des branchages écrasés par les sabots retentissait sur l’autre versant, dans une haute forêt qui assombrissait la montée. Tout à coup, le hongre dressa les oreilles. Trapus, la gorge épaisse, les pattes fines, deux loups étaient en arrêt, dans la fumée claire du bas-fond, au milieu de la boue et des flaques. p 43 Rupture
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