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Critiques de Ivo Kranzfelder (4)
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Edward Hopper, 1882-1967: Vision de la réalité

Je ne sais pas s'il convient de lire ce livre avant d'aller visiter la rétrospective Edward Hopper en ce moment aux Galeries du Grand Palais, ou après. Ce qui est notable, c'est que la plupart des oeuvres exposées à Paris jusqu'au 28 janvier figurent dans ce livre et qu'on trouve grand avantage à commencer par lire le livre, comprendre la genèse de l'artiste, puis d'aller regarder les tableaux "en vrai"...pour enfin approfondir le texte qui est très intéressant. Je souligne en particulier la précision des reproduction des gravures, qu'il est difficile de détailler lors de l'exposition tant il y a de monde ...

A contre-courant des mouvements modernistes de son époque, Edward Hopper (né le 22 juillet 1882 à Nyack dans l’État de New York et mort le 15 mai 1967 à New York) nous donne à voir une Amérique de la middle-class ultra-conventionnelle où des couples muets regardent au loin par les fenêtres d’hôtel impersonnels. Des leitmotivs : la façade à blocs nervurés, le grand immeuble rouge, les rails et les traverses, le soleil entrant dans une pièce vide … Une magistrale rétrospective de ce peintre qui connut ses premiers succès à partir de 1918 (un prix récolté à l’occasion d’une couverture de magazine d’entreprise) et ne vendit son premier tableau qu’en 1911, puis plus rien pendant 10 ans.

Car rien chez ce peintre n’est anti-conventionnel : issu d’une famille de petits commerçants, il s’oriente vers une carrière d’illustrateur qui le fait vivre mais qu’il méprise. Edward Hopper achète sa première voiture en 1927, puis un terrain à South Truro en 1933, commence à être reconnu en 1935, a un parcours linéaire jusqu’à sa mort en 1967. Sans éclat, sans bruit. Il peint, se marie avec une des élèves de son école d’art, n’utilisera désormais comme modèle que son épouse (ses nus vieillissent avec le temps), avec laquelle les rapports ne sont pas des meilleurs. Il est fasciné par la lumière, le vent qui souffle dans les voilages, les trains, les maisons isolées comme celle que reprendra comme décor Hitchcock, utilise des cadrages dont s'inspireront bien des cinéastes. Alors, oui, je recommande vivement et de lire ce livre, et d'aller voir les tableaux d'Edward Hopper ....

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Hopper

Edward Hopper (1882 - 1967) est considéré comme le premier grand peintre américain du XXe siècle. Malgré un début de carrière difficile, sa popularité n'a cessé de croître depuis 1950. Hopper qui mena avec sa femme une vie plutôt solitaire et retirée a peint des images de la ville où se consume l'intime et infinie solitude de l'homme. Son tableau le plus célèbre, Oiseaux de nuit (Nighthawks, 1942), représente un bar de coin de rue où dans une lumière diffuse sont accoudés deux êtres humains esseulés, perdus en eux-mêmes. Hopper a peint aussi des rues, souvent dans une vive lumière sculpturale et une mélancolie retenue. Les oeuvres d'Edward Hopper frappent par l'intensité de leurs couleurs. Les êtres humains qu'il met en scène sont isolés de l'harmonieuse nature environnante par des lignes de séparation très nettes. La précision objective avec laquelle il représente l'homme moderne dans son environnement, en particulier architectural, confère à ses tableaux une impression d'étrange stupeur. L'air d'abandon de la Maison au bord de la voie ferrée se fait menaçant sous l'action réciproque du clair et de l'obscur. Mais la nature telle que la représente Hopper a quelque chose d'apaisant. La mer et les paysages de rochers peints dans de chauds tons de brun expriment une douceur inhabituelle et c'est à travers eux que transparaît l'optimisme de l'artiste. (info éditeur)



L'édition Taschen recèle de beaux-livres intéressants dans de nombreux domaines. J'avais depuis longtemps ce livre dans ma bibliothèque et l'exposition Hopper à Paris qui vient de se terminer et que je n'ai pu hélas aller voir, m'a redonné l'envie de le feuilleter et j'avoue que c'est toujours avec grand plaisir que je regarde ces peintures qui représentent avec réalisme des scènes de la vie quotidienne des américains de la première moitié du XXème siècle, toujours éclairés d'une lumière particulière.
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Edward Hopper, 1882-1967: Vision de la réalité

Un ouvrage fort intéressant et bien fait, qui présente Hopper (1882-1967) à travers sa vie, ses influences, son oeuvre, son style, ses thèmes de prédilection.







Les tableaux de Hopper "sont inconcevables sans le spectateur: son interprétation est en effet un élément implicite de l'objet à interprétrer. Hopper fait du regard du spectateur le thème de presque tous ses tableaux. Mais ceux-ci, à part quelques autoportraits, ne renvoient jamais ce regard. C'est toujours à l'intérieur même de la scène que se produit l'interaction de personnes. Le contemplateur, lui, reste à l'extérieur, cantonné dans le rôle de figurant, de spectateur, de voyeur, et ce, à son corps défendant."







Au sujet de son procédé pictural, on a parlé de "mythifier le banal".











http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/thumb/4/4a/Nighthawks.jpg/300px-Nighthawks.jpg



























Nighthawks, Art Institute of Chicago



























Compartiment-C--voiture-193-Edward-Hopper-1938-copie-1.jpg







Compartiment C, voiture 193











"Ce tableau a pour thème la séparation de l'espace intime, fermé, du compartiment, d'avec le 'monde' extérieur qui défile devant la fenêtre. (...) La femme n'est pas assise près de la fenêtre, elle se trouve plus loin, dans un coin du compartiment. Son isolement est renforcé par le rebord de son chapeau tombant bas sur ses yeux."







Sinon, je l'ai choisi dès le début pour illustrer les deux thèmes de mon blog, lecture et voyage.
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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Hopper

L'édition Taschen recèle de beaux-livres intéressants dans de nombreux domaines. J'avais depuis longtemps ce livre dans ma bibliothèque et l'exposition Hopper à Paris qui vient de se terminer m'a redonné l'envie de le feuilleter et j'avoue que c'est toujours avec grand plaisir que je regarde ces peintures qui représentent avec réalisme des scènes de la vie quotidienne des américains de la première moitié du XXème siècle, toujours éclairés d'une lumière particulière.
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