J’ai aimé Dominic, véritablement.
J’ai cru en notre histoire.
J’ai vu en lui mon sauveur, ma rédemption, la seule chance que la vie m’accorderait. Aveugle, naïve, j’ai accepté de le suivre et j’ai placé entre ses mains ma vie et mon salut.
Je l’ai aimé comme on aime pour la première fois. J’ai franchi à ses côtés les portes de l’Enfer, celui que je m’étais moi-même créé et j’ai foncé tête baissée.
C’est en mémoire de cet amour, de mon cœur — corps — tant de fois lacéré que j’accueille ce contact sans broncher. Juste un peu, une dernière fois, une petite seconde à peine…
J’oublie tout.
Les coups, les viols, la cruauté, les humiliations publiques et privées, les blessures, les nuits sans sommeil, les larmes, les hurlements, la haine, le rejet, l’incompréhension, les os brisés, la faim, la soif, la peur, le paillasson, les ceintures, la solitude…
Je cède parce que je l’ai aimé — très fort — et que pareil à un animal abandonné, j’ai si souvent quémandé ce genre d’attention. Sa caresse est aérienne, inédite.
L’espace d’un battement de cœur, je ferme les yeux.
Ses bras se referment autour de moi, forts, solides, protecteurs. Je me laisse aller dans son étreinte, épuisée, lasse de vivre.
J’ai aimé Dominic, véritablement.
J’ai cru en notre histoire.
J’ai vu en lui mon sauveur, ma rédemption, la seule chance que la vie m’accorderait. Aveugle, naïve, j’ai accepté de le suivre et j’ai placé entre ses mains ma vie et mon salut.
Je l’ai aimé comme on aime pour la première fois. J’ai franchi à ses côtés les portes de l’Enfer, celui que je m’étais moi-même créé et j’ai foncé tête baissée.
C’est en mémoire de cet amour, de mon cœur — corps — tant de fois lacéré que j’accueille ce contact sans broncher. Juste un peu, une dernière fois, une petite seconde à peine…
J’oublie tout.
Les coups, les viols, la cruauté, les humiliations publiques et privées, les blessures, les nuits sans sommeil, les larmes, les hurlements, la haine, le rejet, l’incompréhension, les os brisés, la faim, la soif, la peur, le paillasson, les ceintures, la solitude…
Je cède parce que je l’ai aimé — très fort — et que pareil à un animal abandonné, j’ai si souvent quémandé ce genre d’attention. Sa caresse est aérienne, inédite.
L’espace d’un battement de cœur, je ferme les yeux.
Ses bras se referment autour de moi, forts, solides, protecteurs. Je me laisse aller dans son étreinte, épuisée, lasse de vivre.
Il suffit d'un rien pour bouleverser toute une vie.
L'histoire de Mave et Jed en est l'exemple parfait.
Fils de la rue, frères de coeur et non de sang, ils sont sortis de la misère liés à jamais. Aujourd'hui, ils partagent tout. Vie, appartement, argent, bouffe, rancœurs, angoisses, emmerdes, nanas. Tout.
Quand une petite souris timide et effrayée s'ajoute à cette équation, c'est toutes leurs habitudes qui volent en éclat. Mais lorsque Lilah McKenzie est retrouvée blessée et agonisante, Mave et Jed n'hésitent pas une seule seconde à voler à son secours.
Dès lors, c'est un tout nouveau chapitre de leur vie qui s'ouvre : celui d'une histoire d'amour à trois.
Un déclic s’est produit quand j’ai porté son corps brisé jusqu’à ma voiture puis jusqu’à mon propre lit où je l’ai bordée en l’effleurant à peine. Depuis, ma respiration s’accorde à la sienne et quand elle est torturée, comme tout à l’heure, j’étouffe avec elle.
Quelle étrange sensation !
J’en ai parlé à Jed hier.
Il m’a regardé en haussant ses sourcils si haut sur son front que j’ai cru qu’ils allaient prendre leur envol. Il m’a demandé si j’avais perdu la boule et si je voulais quelque chose du distributeur. Il a cru que je faisais une hypoglycémie.
Mais j’étais sérieux. Sincère.
Lilah ne nous quittera pas.
Un déclic s’est produit quand j’ai porté son corps brisé jusqu’à ma voiture puis jusqu’à mon propre lit où je l’ai bordée en l’effleurant à peine. Depuis, ma respiration s’accorde à la sienne et quand elle est torturée, comme tout à l’heure, j’étouffe avec elle.
Quelle étrange sensation !
J’en ai parlé à Jed hier.
Il m’a regardé en haussant ses sourcils si haut sur son front que j’ai cru qu’ils allaient prendre leur envol. Il m’a demandé si j’avais perdu la boule et si je voulais quelque chose du distributeur. Il a cru que je faisais une hypoglycémie.
Mais j’étais sérieux. Sincère.
Lilah ne nous quittera pas.
J’envoie tout balader, ma colère, mon angoisse, ma fatigue, ma rage, tout. Je quitte mon poste d’observation, contourne l’îlot central et fonds droit sur elle. J’attrape son visage en coupe entre mes deux mains et le lève vers moi malgré notre différence de taille.
Elle bat des cils, le regard flou, les joues teintées de rose.
Nom d’un chien, une telle beauté n’a rien d’humain.
Mes lèvres sont sur les siennes sans que l’un de nous deux ne l’anticipe. Elles sont douces, chaudes, incertaines. Le contact est divin, irréel. J’ai tant rêvé de ce moment, mais il surpasse de loin tous mes fantasmes les plus fous.
J’envoie tout balader, ma colère, mon angoisse, ma fatigue, ma rage, tout. Je quitte mon poste d’observation, contourne l’îlot central et fonds droit sur elle. J’attrape son visage en coupe entre mes deux mains et le lève vers moi malgré notre différence de taille.
Elle bat des cils, le regard flou, les joues teintées de rose.
Nom d’un chien, une telle beauté n’a rien d’humain.
Mes lèvres sont sur les siennes sans que l’un de nous deux ne l’anticipe. Elles sont douces, chaudes, incertaines. Le contact est divin, irréel. J’ai tant rêvé de ce moment, mais il surpasse de loin tous mes fantasmes les plus fous.
Il y a tant de tendresse dans ce simple geste, tant de douceur que je cède. Je ploie l’échine, love ma joue dans la chaleur de sa peau.
J’ai aimé Dominic, véritablement.
J’ai cru en notre histoire.
J’ai vu en lui mon sauveur, ma rédemption, la seule chance que la vie m’accorderait. Aveugle, naïve, j’ai accepté de le suivre et j’ai placé entre ses mains ma vie et mon salut.
Je l’ai aimé comme on aime pour la première fois.
Évidemment, rien ne s’oublie et les lois de la rue façonnent encore aujourd’hui qui nous sommes. Je dois tout à la rue. Mon frère, ma volonté d’acier, ma réussite. J’ai connu la faim, le froid, l’abandon, la terreur, la douleur, la plus inhumaine des misères, mais c’est aussi dans ces rues, dans cette saleté, dans cet état de peur constant que j’ai trouvé ma seule famille. Jed est l’un des piliers fondateurs de ma vie.
Si mon instinct de survie m’a bien appris quelque chose depuis mon arrivée chez Dominic, c’est l’importance de rester consciente dans ce genre de moment.
Je dois me montrer forte, ne pas flancher, je le sais, pourtant mes paupières sont si lourdes et l’oubli semble si proche, si apaisant presque réconfortant.
Le feu qui me dévore de l’intérieur prend de l’ampleur, grignote doucement mes dernières résistances.