Ce matin, maman, je me suis levée avec ce besoin de t’écrire. Une évidence. Un pas en avant. Le premier. Eclaircie dans le brouillard. T’écrire pour ne pas oublier. T’écrire pour rester en lien. T’écrire pour te raconter à tes petits-enfants. Pour moi aussi, me raconter des histoires pour mieux dormir.
Voici un ouvrage particulièrement intime, mais magnifique.
Il s’agit d’un journal, celui de la douleur de l’auteure après la perte de sa mère, de son deuil, de son acceptation et de sa résilience.
Chaque chapitre est une lettre adressée à sa mère, dans laquelle sont évoqués pêle-mêle souvenirs et traits de caractère, douleur et joie. Petites tranches de vie, immense tranches d’amour.
C’est le récit d’un manque banal et cruel, un dialogue à sens unique.
Jacinthe Mazzocchetti écrit comme elle ressent. Et ses sentiments sont bruts. Son écriture, elle, est très fine et subtile. Ses mots sont doux. Ils expriment avec exactitude son trouble, son manque, son deuil, ses incertitudes, ses failles, ses fragilités mais aussi ses forces et ses ressources.
Elle expose ici tout ce qu’elle n’a pas pu ou pas su dire avant de visu. Parce que parler face à face, ce n’est parfois pas possible.
Si le deuil revêt un caractère unique et particulier pour chacun, ce partage n’en reste pas moins un baume au coeur, une petite et douce consolation. Ce livre émet aussi la question de la transmission.
Une très bel ouvrage pour une aussi belle plume.
Merci beaucoup aux Editions Academia.
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