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Citations de Jack W. Ehrlich (43)


- Je m'appelle M. Fleck. Pas Fleck, ni Mac, ni Coco : M.Fleck. Je suis votre parole officer et nous allons nous voir régulièrement pendant quelques années. En gros, vous avez purgé deux ans de votre peine. Cela veut dire que tant que le temps complet de votre peine ne sera pas écoulé, votre personne demeurera sous la dépendance de l'Etat. Vous me comprenez bien ?
- Oui, monsieur. On nous a expliqué ça à Sing-Sing.
- Bon. Alors vous connaissez le règlement. Pas d'alcool. Défense de quitter le comté sans autorisation. Pas de voiture, pas de bistrot, pas de femmes. Vous n'avez pas non plus le droit de voter. Vous devez être rentré chez vous à onze heures les jours de semaine, à onze heures et demie le samedi et le dimanche. Le premier et le troisième mardi de chaque mois, vous devrez vous présenter à moi, et je passerai chez vous ou à votre travail au moins un fois par mois. Compris ? A la première infraction, vous retournez en prison. Vu ?
- Oui, monsieur.
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Jack W. Ehrlich
Fleck lui rendit son sourire, mais au fond de lui il aurait juré que McKev jouait la comédie, qu'il en remettait, qu'il se payait sa tête. "Il me hait, se dit Fleck. Et il ne sait même pas qu'il a effectivement une bonne raison de me haïr." Il ne pouvait pas s'empêcher de répéter, en son for intérieur, une petite déclaration : "Mon cher monsieur, j'ai le plaisir de vous faire connaître que la petite femme avec qui vous avez l'intention de vous pagnoter tous les soirs est loin d'être rouillée. Je me suis donné la peine de bien graisser la mécanique ! "
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- Tu peux me ressortir l'affaire Davis tant que tu veux, je cognerai tant qu'il faudra pour tenir mon secteur en ordre. Les repris de justice sont des repris de justice. La première fois qu'ils se font prendre, ils perdent une partie de leurs droits. S'ils filent doux, très bien ; mais, pour moi, ce sont des citoyens de deuxième classe tant qu'ils n'ont pas fait la preuve du contraire.
Ici, dans le temps, c'était une banlieue tranquille. Maintenant, ça devient une truanderie, pire qu'à New York. Je ne me laisserai pas faire. Les truands, je les recevrai à coups de matraque et de casse-tête. Personne ne mettra le bordel ici. C'est un coin paisible avec des braves gens. Tant que je resterai ici, je veux que ma fille , qui a dix-sept ans, soit en sûreté dans les rues d'ici tout autant que dans sa chambre. Je casserai la gueule à dix Davis plutôt que de risquer qu'une fille soit attaqué et violée.
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Elle aimait Fleck. Elle ne voulait pas le quitter.
Et puis, elle eut cette pensée en horreur car le lendemain, à cette même heure, elle caresserait l'épaisse tignasse rousse, tout ébouriffée, de Frank. Elle se rappela une chanson : "Quand je ne suis pas près de la fille que j'aime, j'aime la fille près de qui je suis." Elle sourit : c'était fait pour être chanté sur un ton de plaisanterie cynique, mais elle ne se sentait pas cynique. Et, pourtant, elle avait trompé Frank. "Il me faut peut-être tout un régiment, pensa-t-elle. Je suis peut-être nymphomane, après tout, ou totalement immorale..."
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- Brownie en est bien capable, observa Fleck en se rappelant les antécédents chargés de ce grand noir. [........................................].
Brownie était aide-maçon et travaillait à l'achèvement du stade. Depuis sa sortie de prison, il n'avait rien fait de grave : quelques bagarres à coup de poing, une volée à sa petite amie. Fleck avait fermé les yeux. Brownie n'était pas un criminel endurci. C'était un bagarreur au mauvais caractère qui, par malchance, avait eu un couteau à portée de la main au cours d'une de ses bagarres. La lame avait pénétré dans le foie de son adversaire qui était mort sur le coup.
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Elle était seule, elle ne savait pas où aller. Elle n’avait ni argent ni amis. Sa mère ne la voyait plus. Il ne lui restait que la chambre meublée, Frank, Al et la bouteille de whisky.
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Il faut regarder les choses en face. La vie ne fait pas de cadeaux à deux êtres qui se cachent pour être heureux ensemble, pour oublier tout et tout le monde. Rares sont ceux qui arrivent à s’isoler ainsi, même pour quelques jours. Si certains y réussissent, il leur faut tôt ou tard en faire les frais et expier.
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Avec ses grands yeux humides, elle ressemblait à une biche… « Elle a l’air si tendre, si fragile, si seule », se dit-il. Il eut soudain une envie folle de la prendre dans ses bras, de caresser ses fins cheveux, son visage délicat… Il était amoureux, il le savait bien, et cette pensée lui était un peu pénible, parce qu’il n’était pas certain de ne pas se tromper sur le compte de Liz.
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Pourtant, en dépit de leur apparente gaieté, ils exprimaient une tristesse secrète, car on sentait que leur opulente splendeur n’était qu’un prélude à leur disparition. On était en septembre, mais il faisait presque aussi chaud qu’en août.
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Il se mit à lui caresser les seins ; elle voulut lui écarter la main, mais il insista et sentit bientôt les seins gonfler sous ses caresses. Puis il ouvrit le corsage et attira Liz contre lui. Maintenant, il le savait, elle allait lui donner ses lèvres et, dans le plaisir, elle allait tout oublier et tout pardonner.
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Il n’était qu’un pauvre imbécile, alors qu’elle, c’était une chic souris, une fille qui avait de la classe. « Elle m’aime », se dit-il, et à la pensée qu’il pourrait la perdre, sa gorge se noua. Il tomba à genoux et la prit dans ses bras.
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Quand on la connaît, on sait qu’elle peut dire des choses qui dépassent sa pensée. Elle se monte facilement.
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La mâchoire serrée, l’air mauvais, il se déplaçait avec la prudence d’un fauve. On eût dit un autre homme. Un homme incapable de sourire, de rire, de dire un mot gentil. Fascinée, horrifiée, Liz le regardait en se mordillant l’index.
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La vie est faite de coïncidences, pas vrai ! Tu avais sans doute vu cette voiture faire de l’excès de vitesse et tu voulais savoir si Mme McKev n’était pas, par hasard, libérée sur parole. Peu m’importe ce que tu fais et avec qui tu le fais, Robbie. Tout ça, c’est des coïncidences : je le jure.
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On lui donne une chance, une seule : s’il la bousille, il est foutu ; tu le sais aussi bien que moi. Après huit ans de prison, il haïra la terre entière et ne sera plus bon à rien. Si je fais ça, je le condamne à mort. C’est encore un môme, il faut lui laisser sa chance.
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Elle ne comprenait plus Frank ; parfois, il était encore le garçon qu’elle aimait ; à d’autres moments, il devenait odieux et détestait la terre entière, y compris Liz elle-même. Elle marchait lentement, au hasard.
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L’essentiel, avec les gonzesses, c’est de ne pas les prendre au sérieux. Avec du pognon dans ta poche, tu peux t’offrir toutes les paires de fesses du pays.
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Pendant vingt-cinq mois je n’ai rêvé que de sortir de cette saloperie de prison. Tu ne sais pas ce que c’est que d’être en taule : on se sent devenir fou. Les jours n’en finissent pas. La moindre chose prend des proportions effarantes. On se bagarre pour une pomme ou pour une cigarette de rab. On déteste tout le monde. Je connais la taule comme ma poche, je pourrais y circuler les yeux fermés. Et je connais par cœur la tête de tous les gardiens. Je m’endormais en rêvant de leur casser les dents, de leur mettre la gueule en bouillie.
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Frank l’aimait avec tant d’ardeur qu’elle avait tout oublié et pardonné : quand elle était au lit avec son mari, plus rien d’autre ne comptait. Mais, le soir suivant, il était rentré, l’air mauvais, et si saoul qu’il n’avait pas pu faire l’amour.
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Elle croyait qu’il allait se précipiter dans la chambre, qu’il la prendrait dans ses bras, et la ferait valser en l’embrassant passionnément, follement. Après ça, ils feraient l’amour ; Frank lui dirait que c’était merveilleux d’être libre, et que les mauvais jours étaient finis. Liz avait toujours su qu’elle ne devait pas s’attendre à un miracle, mais quand elle pensait à l’avenir, elle ne pouvait pas s’empêcher d’être optimiste.
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