Le meurtre qui m’habite inutilement m’épuise, je crois que si je pouvais tuer je retrouverais d’un coup la jeunesse, mais je ne sais quelle impuissance s’empare de mes membres sitôt que j’ai une arme à la main. Lorsque je tiens un couteau, j’imagine l’enfoncer dans des dos confiants ou dans le ventre gonflé d’une femme enceinte, et je tournerais lentement jusqu’à ce que le sang gicle. Hélas ! Je ne découpe que des poireaux et si l’on me regarde faire, je tremble et je rougis.