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2.93/5 (sur 15 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Villefranche-sur-Saône
Biographie :

Jacqueline Merville est née le 22 février 1953 à Villefranche-sur-Saône. Ecrivain et peintre, elle a publié son premier livre, Il était souvent en 1984 aux éditions Poésie Rencontres. Depuis, elle a publié cinq récits aux éditions Des femmes-Antoinette Fouque, des recueils de poésie, notamment à La Main courante, et dirige depuis 2002 une collection de livres d’artistes, « Le Vent Refuse ». Depuis 1992, elle partage son temps entre le sud de la France et l’Asie.



Source : http://www.franceculture.com
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Sans cesse je glisse sur cette terrasse, je revois la Chose liquide géante, sans cesse dans l'instant du seuil de la mort. Liée aux noyés, aux survivants, liée à l'instant où le cataclysme le plus effroyable de mémoire humaine est survenu. Déliée de tout le reste. De douleur, silencieusement folle.
Un matin nous nous sommes dits des rescapés. C'est la première fois que nous voyons clairement la limite entre notre vie et ce 26 décembre.
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" J'ai demandé un peu d'amour au ciel, aux arbres, à la terre. J'ai demandé pour mon corps allongé dans l'herbe un peu de ce qu'on me demandait ici de donner à mon bourreau. J'ai vraiment demandé un peu d'amour, de paix, pour celle que j'étais et telle que j'étais. J'ai senti ma chair se mêler au ciel, aux plantes. Puis, comme durant cette nuit africaine, où j'étais allongée sur la natte dans l'enceinte de la maison royale de Lidjy, la même vague de présences est arrivée. J'ai senti l'âme de ma chair se mêler aux corps mutilés, meurtris, innombrables. J'ai rejoins la multitude des rescapées, des survivantes, des suppliciées. Je nous sentais ensemble, unies, tout à fait mouvantes, bien qu'encore enfermées, assourdies par des litanies de voix scandant des jugements. Nous étions une multitude à vouloir repousser cette peau du monde. "
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Travailler comme tout le monde, avoir une maison sur le dos, une maison empêchant le voyage perpétuel, jamais tu n'y pensais. Tu savais les campements précaires sur les routes, leur multitude, tu n'aurais pas d'adresse définitive. Tu te délestais sans cesse de ce qui n'entrait plus dans ton sac. Une coutume de voyageuse, pas un geste symbolique se débarrassant du passé. La terre et toi-même marchant sur elle à petits pas, la terre et toi y déambulant, sans aucun autre relief que celui de partir, encore partir.
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Ne pas pouvoir travailler était leur cauchemar puisqu'ils voyaient dans les " pas de travail " de la vermine, qu'iils crèvent de faim ceux qui ne bossent pas.
D'où leur venait cette vénération du travail?
Comment pouvaient-ils penser comme ça, ne pas avoir de doute,
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Une fascination du mourir pour quitter leur territoire, se reposer, ce n'était pas la mort non plus. Pas d'image de cimetière, de cercueil, de cadavre, mais celle d'un corps au repos, inatteignable, sauvé. Comme une mort magique. Ne plus exister. Disparaître.
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Elle y voyagea dans le temps. Il lui demandait de juste regarder, de laisser ses émotions s'évaporer. Il lui parlait par télépathie, c'est-à-dire qu'une voix parlait à l'intérieur même de la pensée d'Alice. Elle allait dans ce qui ressemblait à d'autres vies, des vies antérieures dirait-on en Asie. Une mémoire des cellules ? Elle devint singe, elle devint des femmes ou des hommes dans des paysages qui n'existent plus, se disait-elle. La structure de ses os semblait travaillée par un flot agréable, lent.
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Ne serait-il pas plus facile de dire la forêt de bambous comme une parenthèse temporelle cernée de vagues impressions, floues comme nuages, fumeuses même, et d'agrémenter le récit d'Alice de pauses poétiques, de poèmes ésotériques survolant ce lieu comme s'il était un mythe ou un fantasme lumineux ou le songe d'une saison en Inde ?
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Ma folle était déterminée, sa voix devenait ferme, royalement installée à la place de la voix qui avait été la mienne.
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Je ne me sentais pas du tout psychotique, seulement plus vaste que lui, que les autres, et commençant à ouvrir une porte.
Déjà une lumière, mà, un peu partout, mais indistincte, une intuition de la lumière.
Je l'appelais parfois la liberté, parfois voyager, parfois la tranquillité.
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Sa voix, un procès général, pas une violence, même si elle couvait. Il ne nous frappait jamais, car finalement il nous aimait, à sa manière sauvage et brusque, de la tendresse pas éteinte, camouflée, trop de pudeur, trop père.
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