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Citation de Ledraveur


Le travail
Le travail s'est surtout posé à saint François et aux frères du point de vue des moyens de subsistance : travail manuel ou mendicité ?
François avait évoqué le problème dans la Regula non bullata, au chapitre vil. Il avait accepté la continuation du travail des frères qui en avaient un au moment d'entrer dans l'ordre et, de nouveau, on voit la quasi-absence de frontière entre les laïcs et les frères à ce moment-là. François avait même accepté la propriété des instruments de travail (...) pour les frères-artisans. Il en avait exclu les métiers déshonnêtes, dont le nombre s'amenuisait d'ailleurs à cette époque, et avait cité les autorités bibliques qui constituaient les principaux arguments des partisans de la valorisation du travail : le Psaume 127, 2 — « Tu mangeras le fruit de ton travail et tu seras heureux » — et saint Paul — « Celui qui ne veut pas travailler ne mangera pas » (Qui non vult operari non manducet) (2 Thess., in, 10), « Que chacun reste dans le métier et le service auxquels il a été appelé ».
p. 175
Frère Gilles, pour ne pas manger son pain sans travailler (otiose), allait chercher de l'eau à une source, la portait dans une cruche sur son épaule et allait la donner en ville en échange de pain.
p. 176
Non seulement les Franciscains s'éloignèrent eux-mêmes de la pratique du travail manuel et de l'idéologie du travail, mais ils furent aussi moins attentifs à l'intégration du travail des laïcs dans le nouveau système de valeurs spirituelles et religieuses qu'ils ne l'étaient à propos du maniement de l'argent. C'est un échec de leur apostolat à l'égard des laïcs.
p. 177
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