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Citation de Dubsjp


Le « faire » et le « rendu »
Un autre clivage apparaît dans la peinture de ces deux siècles (XVIIe et XVIIIe).
Cette fois, il ne touche pas à la représentation ni à la rhétorique choisie, et il concerne bien moins l’inspiration que la technique proprement dite.
On voit en effet - sans qu’on puisse en donner une explication claire - les peintre se séparer en deux familles.
Les uns sont soucieux de représenter ce qu’ils voient ou conçoivent avec une fidélité qui persuade les yeux.
Ils modèlent attentivement les formes, souvent à l’aide d’un jeu de glacis ; s’ils ne se risquent pas à imiter Van Eyck, du moins veulent-ils « rendre » tous les détails et toutes les nuances.
Cette science du « rendu », au contraire, paraît à d’autres mesquine.
Pour leur part, ils préfèrent qu’on admire leur beau « faire », soit le brio de leur pinceau, l’éclat de leur fa presto.
Ils souhaitent que quelques coups de brosse, jetés comme au hasard, mais dont ils savent bien que les amateurs goûteront l’habileté, se recomposent à une certaine distance et suggèrent avec force les couleurs et les lumières.
Cette sorte de non finito de la peinture avait été presque absent jusqu’au XVIe siècle.
Désormais il préoccupe nombre de peintre et parfois efface les différences d’esprit et de sujet.
(page 386)
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