Illuminer le subconscient mais aussi la conscience
d'un autre point de vue
en réunissant dans un seul astre
l'étoile du rêve et le soleil de la veille
dompter son rêve :
Architecte de mes féeries,
Je faisais, à ma volonté,
Sous un tunnel de pierreries,
Passer un océan dompté
Baudelaire Rêve parisien.
ouvrir les portes du rêve :
Je fermerai partout portières et volets
Pour bâtir dans la nuit mes féériques palais.
Alors je rêverai des horizons bleuâtres,
Des jardins, des jets d'eau pleurant dans les albâtres,
Des baisers, des oiseaux chantant soir et matin
Baudelaire Paysages.
Notez que les deux premiers modèles sont des utopies qui relèvent d'un optimisme béat. Ils ont d'ailleurs plusieurs points communs :
* les deux croient en la bonté naturelle de l'homme.
* les deux veulent moins d'état, voire l'extinction finale du pouvoir étatique jugé inutile et néfaste.
* les deux sont des matérialismes : le communisme se veut un « matérialisme dialectique » alors que le capitalisme encourage un matérialisme crasse, qui est un simple attachement aux biens matériels. Pour ces deux modèles, le bonheur de l'homme équivaut à l'assouvissement de ses besoins matériels.
Quand au troisième modèle, le libéralisme social, il part d'un pessimisme lucide : l'être humain doit être « cadré » et c'est en travaillant sur lui-même, dans l'espace de liberté qui lui garantit l'État, qu'il se perfectionnera.
=> Vous avez choisi le premier modèle :
Aïe ! Vous avez opté pour un modèle marxiste-léniniste ou communiste, qui a fait faillite au cours du XXe siècle. En réalité, l'État ne s'est pas éteint dans une communauté idyllique et sans classes. La « dictature du prolétariat » a donné naissance à une nouvelle classe dominante, la « bourgeoisie rouge » de la Nomenklatura. Elle a brimé les libertés en envoyant les dissidents au goulag et le système a implosé en 1989 avec la chute du mur de Berlin
=> Vous avez choisi le deuxième modèle :
Aïe encore ! Vous plébiscitez le capitalisme néolibéral qui nous a conduits à la crise et nous fait foncer droit dans le mur en accroissant le chômage et en détruisant l'environnement. Pour surnager (mais jusqu'à quand ?), ce système a dû se renier et faire piteusement appel à l'État, donc aux contribuables, afin de renflouer ses caisses.
Nous sommes dans un monde de la pensée calculatrice, planificatrice. De codes. Il serait peut-être bon de développer un autre regard: lire de la poésie, méditer devant un beau paysage fait jouer son imagination. Pas besoin de partir à Tombouctou!
L'être est et il n'est pas possible qu'il ne soit pas.Impossible de se représenter le néant.
D'après Parménide
Car qu'est-ce que mourir sinon se tenir nu dans le vent et se fondre dans le soleil?
Khabil Gibran
Simplement parce que l'essieu ne bouge pas,la roue tourne.C'est le principe du non-agir qui meut toute chose.
D'après Lao-tseu
A la question "Qu'est-ce que le tao?", un maître répondit sans hésitation:"Continue d'avancer".
Nan-ch'uan.
Tout coule.On ne peut se baigner deux fois dans le même fleuve.
Héraclite.
La haine seule fait des choix.
Kôan zen.
Chaque poil du lion contient le lion tout entier.
Kôan zen.
La définition est un assassinat.Les définitions et les descriptions sont les compagnes de la mort.
Alan Watts.
C'est en se taisant que vient la science.
Angelus Silesius.
L'attention consiste à suspendre sa pensée.Elle doit être vide, en attente.
D'après Simone Weil
L'esprit est une sphère dont le centre est partout et la circonférence nulle part.
D'après Pascal.
Je ne suis pas dans l'espace, c'est l'espace qui est en moi.
D'après Kant
Je est un autre.
Arthur Rimbaud
Tu dors depuis des millions d'années; pourquoi ne pas te réveiller ce matin?
Kabir