Avez vous déjà remarqué comme les personnes âgées évoquent avec netteté les scènes de leur enfance ?
Les yeux brillants, elles les revivent bien plus intensément que d'autres évènements plus récents, comme si le grand âge rallumait les feux d'un paradis perdu.
Cette scène de la bougie nous montre aussi qu'il ne faut pas forcément changer de décor pour vivre autrement, mais modifier l'éclairage. Et cet éclairage, d'où vient-il ? De notre intention à l'intérieur de nous. Il s'agit donc de renouveler notre regard sur le monde et pour commencer d'éteindre les projecteurs allumés par un ego qui veut vivre sous les feux de la rampe.
Oui, notre monde manque cruellement de poésie. Dans les librairies par exemple, les livres de poésie sont presque toujours exiles dans un recoin, loin de l'affluence des gens. Nous avons besoin d'une bonne cure de désintoxication à l'heure ou notre esprit est quadrillé de chiffre et séquencée par des images publicitaire.
En accueillant sereinement ce qui m'arrive, comme les fleurs qui s'ouvrent au printemps ou la neige qui tombe en hiver, je vois que tout se dénoue. C'est en intégrant les événements que je ne me désintègre pas, non en m'y opposant.
Tout au fond de moi jaillit une source de joie et d'énergie inépuisable qui m'ouvre de nouveaux horizons. Ce coeur de l'être est comparable à un ciel infini baigné de soleil, au-delà des nuages dans lesquels je m'enferme si souvent.
Naviguer en solitaire
Le poète ne bêle pas avec le troupeau de moutons soumis au système.
Toute personne n'est-elle pas unique au monde ?
dans cette unicité réside sa distinction, sa valeur infiniment précieuse.
Or, toutes les sirènes actuelles nous appellent à quitter le cours de notre propre rivière pour nous couler dans un même moule
en conditionnant nos réflexes de travailleurs consommateurs.
Le poète refuse cette condition d'automate en uniforme
Il fait de son existence un poème . Il invente sa propre vie .