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Citations de Jacynthe-Mona Fournier (67)


En silence, le cœur envahi par la magie du moment, ils admirèrent la nature qui commençait à se recouvrir de la parure pourpre et or de l’automne. Leurs yeux éblouis se tournèrent finalement vers la maison sur la colline, qui, nichée au creux de la verdure, tel un écrin sur leur bonheur, leur offrait enfin une promesse d’éternité.
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Les choses qui nous entourent n’ont pas de souvenirs, il y a seulement les gens qui en ont et qui les gardent. Il faut savoir fermer des portes et en ouvrir d’autres, il faut aller de l’avant. À partir d’aujourd’hui, nous construisons notre avenir et celui d’Étienne.
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La mer, c’est bien beau pour les poètes et les touristes, mais moi, je l’ai eue dans la face toute ma vie, je ne la regarde même plus. Je trouve parfois ça drôle que le monde tombe quasiment en extase devant le paysage d’icitte. Moi, c’est la ville, avec toutes ses grandes rues, les magasins, les théâtres, le beau monde. Sans parler de toutes les opportunités qu’il y a à habiter une ville comme Québec.
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Vous savez, maman, quand on aime quelque chose, ce n’est jamais du travail que d’en prendre soin. C’est même parfois un besoin, quelque chose qui nous éloigne des pensées tristes qui nous traversent l’esprit.
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Maintenant, je comprends mieux tes ambitions. Mais n’oublie jamais une chose : l’argent, c’est agréable, mais si on était malheureux pauvre, on sera aussi malheureux, même riche. Je réalise encore une fois que, malgré la peur qui te tenaille, tu es toujours une femme forte.
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Quand j’étais enfant, j’ai trop vu mes parents vivre en comptant chaque pauvre sou qui entrait dans la maison pour ressortir aussitôt. Même si nous ne manquions de rien, j’ai trop souvent aperçu ma mère se priver pour nous donner le meilleur. Parfois, elle ne mangeait que des restes, raclant le fond des chaudrons pour laisser à ses jeunes enfants et au père les plus belles parts. Elle disait qu’elle n’avait pas très faim, mais je ne la croyais pas. Alors, je mangeais parfois au couvent, des rations bien maigres, les religieuses n’étaient guère mieux nanties que nous. Du pain desséché, de la soupe aux carottes, ou plutôt un bouillon trop clair, et les carottes y étaient si rares qu’on avait l’impression de remporter le prix de la journée lorsqu’on apercevait une mince rondelle au fond du bol. Avant son mariage, maman avait connu cette même pauvreté et ce même dénuement. Alors, je me suis dit que c’était assez. Maintenant, je refuse que ma famille ait à vivre de cette façon. La pauvreté, ce ne sera jamais plus pour moi ni pour les miens !
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Quand elle n’était pas en compagnie d’Étienne, Jany dormait beaucoup, rattrapant toutes ces heures de sommeil perdu qui s’étaient écoulées autrefois à se ronger d’inquiétude et de chagrin. Elle avait l’impression de renaître, d’émerger de quelque cocon avec des ailes toutes neuves, mais encore trop fragiles pour savoir dans quelle direction elles l’emporteraient.
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Il aurait voulu grimper là-haut, la prendre dans ses bras, cette femme si entêtée, la secouer, lui faire comprendre qu’il ne pouvait vivre sans elle. Il pourrait exister, mais ce ne serait pas la vie dont il avait rêvé. Pendant toutes ces dernières années de désespoir et d’incertitude, il avait accumulé en lui une colère sourde et, maintenant, réalisait-il enfin, il fallait que cela cesse. Il en avait assez de ces sentiments négatifs qui lui rongeaient le cœur et l’esprit, et il en avait assez d’être malheureux. Pour arriver à mettre fin à cet état d’âme, malgré ce que lui dictait son cœur, il s’était finalement convaincu que leur histoire ancienne n’était désormais rien de plus qu’une illusion, un souvenir qu’il avait entretenu trop longtemps dans son esprit.
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Comme toujours, il savait susciter son rire et lui redonner la gaieté. Il savait tout autant attiser le courage et la combativité qui, au fond, n’avaient quitté la jeune femme qu’en de rares moments. À la surprise de la convalescente, un jour, elle s’était éveillée et avait aperçu sa fidèle amie, Martha, qui en profita pour lui faire la leçon et la gronder de ses derniers méfaits.
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On ne sait comment, mais Adrien a appris que tu épousais son rival. Se sentant trahi, humilié et rejeté, il a juré de vous faire payer l’angoisse, la douleur et la ruine dont il vous tenait responsables, toi et ton mari.
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Quoi que nous accomplissions, le destin nous rattrape toujours.
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On croit souvent que notre vie est une ligne tracée d’avance par quelque main de maître, mais au fond, c’est chacun de nous qui est le maître de sa destinée. Tu n’ignores pas, bien sûr, que parfois la vie et le hasard s’en mêlent, et alors il y a bien des projets et des rêves qui s’évanouissent, articula-t-elle en baissant les yeux.
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Rêveuse, elle aurait voulu retourner un siècle en arrière, juste pour voir, sachant bien que si certains associent toujours les temps anciens au bon vieux temps, ce n’est pas toujours le cas. Dans cinquante ans, si je vis jusque-là, est-ce que je songerai au présent, à l’année 1932, comme faisant partie du bon vieux temps ? s’interrogea la jeune femme.
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On ne peut changer ce qui est passé.
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S’il avait voulu vraiment de moi, il serait revenu, il n’aurait pas cru les histoires que Ti-Jean lui avait écrites. S’il m’avait aimée comme il le jurait, il aurait fait en sorte que les choses soient différentes, il aurait cru en moi. Il s’est servi de ça pour pouvoir garder sa liberté et vivre la vie dont il avait toujours rêvé. Pas d’entrave, pas de responsabilité, aucun compte à rendre à personne. Aujourd’hui, Adrien est mort une seconde fois pour moi.
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Il était inutile de haïr quelqu’un qui n’existait plus. En se souvenant soudainement que Ti-Jean avait sauvé la vie de son fils au détriment de la sienne, elle se mit à pleurer doucement. La seule bonne action qu’ait jamais accomplie cet homme était incommensurable. Le pardon viendrait sûrement un jour. N’étant pas trop portée sur la religion, elle ferait quand même chanter une grand-messe, car l’âme de son mari en avait grandement besoin. Et si cette haine continuait à ronger sa vie, son âme aussi en aurait besoin.
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Un jour, j’ai tenté de faire comprendre à Adrien ce que je ressentais, de m’approcher de lui, et c’est là que j’ai reçu la première bonne raclée de ma vie. Les sentiments que j’avais pour lui se sont lentement transformés en jalousie et, plus tard, en haine lorsque je me suis aperçu que lui était normal, qu’il éprouvait du dégoût pour moi et qu’il te tournait autour. J’aurais voulu qu’Adrien soit à moi entièrement. Tu me l’as volé. Et quand je t’ai voulue, certain de sauver les apparences, il t’a prise à moi. Mais j’ai gagné, j’ai eu son fils, et il portera toujours mon nom, sinon, selon les clauses du testament de mon grand-père, tu perds ton héritage. Je ne pouvais pas avoir d’enfants, non seulement à cause de mes goûts particuliers, mais surtout à cause de l’accident provoqué par Adrien quelques mois plus tard, dans la grange du père Sergerie, lorsqu’il m’a poussé et que je suis alors tombé du fenil sur la carriole. Par la suite, j’ai appris que je ne serais jamais tout à fait un homme comme les autres, mais cet accident me couvrait.
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Tu es une très belle femme, en plus tu as toujours été pour moi la plus élégante et la plus intelligente de toutes. Celle que je souhaitais avoir à mes côtés. Mais vois-tu, Jany, je n’aime pas les femmes. Je sais que ce ne sera pas facile pour toi de comprendre, tu es encore bien jeune et bien naïve, mais ça viendra avec le temps. À toi seule, je peux donc avouer que je suis « de ceux-là ». Qui l’aurait cru, n’est-ce pas ? Mais ce n’était pas de ma faute. Depuis ma plus tendre enfance, j’ai toujours été attiré vers les garçons et envers un en particulier : Adrien.
Nous avions grandi ensemble, nous étions les meilleurs amis du monde, des inséparables. Mais à partir d’un certain âge, là où l’on commence à s’apercevoir qu’il y a une différence entre les garçons et les filles, ma vie a commencé à être un enfer.
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Elle réalisait maintenant que, de toutes les passions qui mènent le cœur des humains, l’amour d’un enfant est la plus miraculeuse. Mais serait-elle capable d’un amour égal si elle avait une dizaine d’enfants ? Sans doute, mais cela n’arriverait jamais.
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Ce que mon cœur désire, je ne pourrai jamais l’obtenir. Ma vie était remplie de promesses, toutes plus alléchantes les unes que les autres. Mais mon mariage subit et ensuite cette existence vide d’amour ont vite réussi à ruiner plusieurs de mes rêves. Maintenant, il ne me reste que quelques-unes de mes anciennes ambitions.
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