Il y a des moments, dans la vie - et il n’est pas nécessaire qu’ils soient longs, ni qu’ils paraissent très importants - qui compensent bien des vicissitudes ; ils peuvent racheter, justifier la douleur, le désarroi dans lesquels nous vivons, et nous donner assez de courage, non seulement pour les supporter mais aussi pour en tirer parti ; ce sont les instants qui nous permettent de connaître le prix de l’amitié ; si l’on peut vivre avec sa propre souffrance, on respecte la souffrance des autres, et ainsi, brièvement, mais d’une manière transcendantale, on peut se soulager mutuellement de ses peines.