Dans un futur assez lointain, l’humanité a colonisé la Voie Lactée mais s’est cassée les dents sur une espèce d’aliens particulièrement agressive et vindicative. Cette rencontre du troisième type a dégénéré en une guerre presque totale bien que le berceau de l’homme ne soit pas (encore) menacé. A la régulière, les Krells sont imbattables, ils représentent la machine de guerre biomécanique parfaite. Aussi, les scientifiques ont-ils réussi à développer un programme de simulants, des clones dont l’ADN a été modifié pour en faire de super soldat. La doublure peut être sacrifié lors d’une mission tandis que son « pilote » survit. La référence à Lazarre paraît donc toute indiquée. Une référence qui montre la volonté de proposer une sf plus réfléchie qu’une simple baston galactique.
Conrad et sa troupe combattent à distance, leur corps reposant dans des cuves tout en étant reliés à leur doublure guerrière. Lors de leur décès, ils retrouvent leurs esprits loin du combat, leur enveloppe à l’abri dans un liquide amniotique de synthèse. Une pratique propice à sauver des vies mais qui « dédramatise » et aseptise la guerre. La mort s’éloigne par l’intermédiaire de ces interfaces simulantes, la réalité du combat aussi, et réduit le tout à un jeux vidéo ?….Une thématique fort captivante qui est proposée par l’auteur, alors que ses protagonistes deviennent des virtuoses dans cette confrontation virtuelle.
Physiquement, ils sont sains. Psychologiquement, c’est une autre affaire.
En effet, Jamie Sawyer propose un roman qui va au-delà d’un simple récit plein de bastons, de testostérone et du claquements sourds de munitions en tout genre. Il dépeint des personnages rongés par le combat, à la fois traumatisé par ces morts répétitives, ce jeu de dupe avec la faucheuse mais aussi sous l’influence grandissante de cette sensation d’immortalité, cette addiction au bourre-pifs, à la boucherie et au danger.
Le premier contact a eu lieu par hasard, mais tout de suite la hache de guerre fut de sortie. Les Krells sont des aliens coriaces, adaptables et taillés pour le combat. La description de quelques spécimens fait inévitablement penser aux Aliens du 8° Passager, avec leur carapace en chitine, l’aspect gluant, les éperons et les dents. Leurs organisation fait davantage penser aux extra-terrestres de la Startégie Ender d‘Orson S. Card avec des formes primaires dirigeant les autres, telle une reine sa colonie d’abeilles. Mais, ce sont surtout les arachnéides de Starship Troopers qui me sont venus à l’esprit. A leur image, les Krells ont la capacité à se projeter dans l’espace, des formes diverses et variés adaptées aux besoins, (même des vaisseaux spatiaux biomécanique), ainsi qu’un bio-plasma comme munition/arme. Même la situation désespérée de l’équipe est similaire au roman de Heinlein.
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