Il existe un nombre illimité de façons de perdre les êtres qui constituent le matériau de notre vie. Parfois le changement est lent, intérieur, presqu’invisible, de telle sorte qu’on ne remarque pas avant des années que l’autre est parti depuis une demi-décennie. Parfois la personne à laquelle on s’est attaché se transforme si radicalement qu’on a l’impression qu’elle est morte, entièrement remplacée par quelqu’un d’autre.
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