Écoute, les gens comme moi sont conscients de leur "génie" à dix ans, huit ans, neuf ans. J'ai toujours pensé ça de moi - pourquoi personne ne m'a découvert ? A l'école, ils ne voyaient pas que j'étais plus intelligent que n'importe qui dans l'école ? Que les profs sont stupides aussi ? Que tout ce qu'ils avaient à me donner, c'était de l'information dont je n'avais pas besoin ? Je n'ai pas commencé à en prendre conscience avec les Beatles. Je me suis perdu là-dedans, comme quand j'étais au lycée, je disais à ma tante : "Tu as balancé ma putain de poésie et tu le regretteras quand je serai célèbre !" Et elle avait balancé cette saloperie à la poubelle. Je ne lui pardonnerai jamais, de ne pas m'avoir traité comme le putain de génie que j'étais lorsque j'étais enfant!
J'ai appris des tas de choses de Paul et Georges à bien des égards. Mais eux, qu'est-ce qu'ils ont appris de moi!
J'ai toujours eu beaucoup de respect pour Mick et les Stones, mais il a dit beaucoup de choses vulgaires sur les Beatles, ce qui m'a blessé, parce que moi, j'ai le droit de descendre les Beatles, mais pas Mick Jagger.
Le livre ne dit pas à quel point on était des salauds. Des gros salopards, c'était ça, les Beatles. Il faut être un salaud pour réussir, c'est un fait. Et les Beatles étaient les plus gros salauds du monde.
On a oublié, mais c'était de ça dont il s'agissait aussi avec l'acide - vivre maintenant, cet instant. Et tenir bon maintenant ! On pourrait prendre une tasse de thé ou on pourrait saisir un bonheur de l'instant n'importe quand. C'est donc de cela qu'il s'agit. Juste instant après instant. C'est comme ça qu'on vit maintenant. Mais on vit vraiment comme ça. Savourant chaque journée, et la redoutant aussi.
- Est-ce que tu penses que tu es un génie ?
- Oui. Si les génies existent, j'en suis un.