AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jean Balde (4)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Reine d'arbieux

Un roman qui a le charme suranné de la société dont Jean d’Albe, pseudonyme de Jeanne Alleman, décrit sans indulgence les travers. Malheur à ceux qui dans cette « bonne » société Bazadaise ne respectent pas les codes et les habitudes ancestrales et rêvent de sortir du rang. Les parents de Reine, recueillie en bas-âge par sa tante la rigide Mme Elisa Fondespan, qui dirige depuis la mort de son mari le domaine de La Fond-de-Bonne, l’ont indirectement payé de leur vie. Reine va devoir se soumettre et suivre le mari qu’on lui choisit.

Heureusement pour elle, une force intérieure la fait suivre aussi ses intuitions et lui permettra de se sortir des guet-apens que lui tendent les hommes, la jalousie et les ragots de cette société provinciale qui étouffe sensibilité et imagination de peur d’en être bousculée et de devoir sortir de sa torpeur.

Même si cette forme de récit "balzacien" a un peu vieilli, j’ai beaucoup aimé cette description de la sous-préfecture de Bazas endormie dans des préjugés dont elle a pu tirer une certaine force mais qui sont, à l'époque de l'écriture de ce roman, sur le point de changer.

Merci à Moravia qui m’a donné envie de lire ce livre
Commenter  J’apprécie          345
La vigne et la maison

Paule, déjà orpheline de père, vient de perdre sa mère et se retrouve à la tête d'un domaine viticole, les Tilleuls, à quelques kilomètres de Bordeaux, juste après la 1ère guerre mondiale. Jeune fille simple et sincère, elle devient la proie de voisins et ouvriers malveillants.



Chez le notaire, où elle se rend pour la succession de sa mère, elle croise Gérard Seguey, qui vend le château de Valmont hérité de sa mère et part vivre à Bordeaux. Ils vont s'envoyer des cartes postales puis se revoir chez les Lafaurie, de riches propriétaires.



J'ai aimé les personnages bien campés et la peinture de la société Bordelaise et girondine à la Belle Epoque. Les mariages ne se font pas tous par amour. Certaines familles s'enrichissent, tandis que d'autres, pour des raisons diverses se ruinent...



Le Bordeaux d'autrefois n'est pas si différent de celui que je connais. Des paquebots accostent sur les quais, non pas chargés de touristes comme aujourd'hui, mais de marchandises en provenance des Antilles...



L'écriture poétique dépeint les vignes et les paysages par petites touches, à la manière des impressionnistes.
Lien : http://www.unebonnenouvellep..
Commenter  J’apprécie          100
Le goéland

J'ai aimé découvrir la vie rude des ostréïculteurs et pêcheurs, au début du XXème siècle, sur ce Bassin d'Arcachon que je connais bien. Jean Balde décrit parfaitement les personnages et les lieux, les lumières du Bassin, tout comme la vie à Bordeaux, à la même époque. N'ayant connu ces lieux que 30 ans plus tard je me souviens bien du train qui longeait le Bassin et arrivait à Arès.

Ma grand-mère paternelle l'empruntait l'été pour venir du Lot-et-Garonne.

Les personnages sont durs, comme la vie u'ils mènent, et les enfants ne sont pas choyés comme aujourd'hui.

Ils m'ont fait penser aux héros de Dickens et aux Misérables de Victor Hugo.

Les cabanes de pêcheurs, l'île aux Oiseaux, les quais de Bordeaux sont décrits par petites touches, à la manière des impressionnistes.


Lien : http://www.unebonnenouvellep..
Commenter  J’apprécie          10
Reine d'arbieux

Une lecture trop rapide de l’œuvre n'y verrait que la critique convenue de la bourgeoisie provinciale.

Si les préjugés et la dureté de cœur d’un certain milieu sont dépeints ça et là sans complaisance, il est vrai, une première nuance s’impose : il semble que l’auteur s’en prenne surtout aux mœurs bourgeoises, qu’elle oppose discrètement aux moeurs "aristocratiques". Aux premières, une étroitesse qui étoufferait les élans, aux secondes, une droiture associée à une largesse de vues certaine (que l’on songe au portrait du comte de La Brèche, à sa femme, douce et bonne, un peu passive certes, et surtout, surtout au très beau personnage - clé - de Clémence, leur fille).

J’ajouterais enfin que le propos n’est pas manichéen, et que tous les « milieux » sociaux sont susceptibles, dans ce roman, de présenter un visage bon ou mauvais à travers une large galerie de personnages, sans esprit de système.



Le fond du roman n’est cependant pas une critique sociale, loin s’en faut. C’est l’histoire d’un mariage, et d’un amour, des pièges qui se rencontrent dans le monde des affections déçues. Attentes trompées, rêves avortés, caractères qui se contrarient et se blessent, que faire des désillusions qui se présentent dans la vie ? Subir, fuir, faire face ? Vaincre l’amertume, pour tirer de l’épreuve qui s’abat quelque chose de « plus beau encore », semble être la réponse soufflée par l'auteur. Ce livre opère comme un encouragement au patient travail du pardon, à l’acceptation de la souffrance pour en tirer quelque chose de « plus parfait » ensuite (cf. la dernière phrase de Clémence, sorte de point final éclairant le livre).

Et finalement, aussi, une affirmation de la force des liens du mariage et de la possibilité de la rédemption (belle évolution du personnage de Germain Sourbets, bien peu sympathique au départ).



Le personnage de Reine, tout en contrastes, est finalement attachant dans la force qui naît de cette nature vulnérable.



Bref, une réflexion sur la souffrance, l'amour et la volonté.



Un mot sur le style, sobre et poétique à la fois. Les descriptions de nature sont très vives.
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Jean Balde (17)Voir plus

Quiz Voir plus

Paul Auster

Sous quel pseudonyme a t il écrit Fausse balle ( Squeeze Play) ?

Paul Benjamin
Richard Bachman
Thomas Jefferson
Emile Ajar

10 questions
100 lecteurs ont répondu
Thème : Paul AusterCréer un quiz sur cet auteur

{* *}