Le vieillard avait une longue familiarité avec le temps, le temps du désert, dilaté à l'extrême, rythmé par des phénomènes lents, qu'ils soient minuscules comme le pas des bêtes, ou gigantesques comme le basculement des saisons. Rien ne servait de le bousculer. On ne fait pas pousser une plante en tirant sur ses feuilles.