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3.5/5 (sur 1 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 24/04/1944
Mort(e) le : 14/07/2017
Biographie :

Jean-Claude BARBÉ, poète, est né le 24 avril 1944 et décédé le 14 juillet 2017.

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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Tout ce qui dans le cadre étroit



Extrait 7

Tout ce qui dans le cadre étroit de nos fenêtres

Attire les regards aimante les esprits

Tout cherche à devenir ces quelques mots écrits

Pour répondre à la voix sourde qui les fait naître
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Qu’il sera beau le jour…



Qu’il sera beau le jour où nous mourrons
il y aura tes habits dans les arbres
ta chevelure aura des accents mystérieux
notre enfant ne sera encore que dans ton ventre
car il faut être jeune pour mourir sublimement
Nous mourrons tous les deux – tous les trois
où je mourrai tout seul si tu es
tellement mienne et cet enfant tellement mien
qu’on nous confonde dans les sentiers

Qu’il sera beau le jour où nous mourrons
j’imagine assez bien les oiseaux dans les branches
ils seront noirs comme je les aime et le bec
déjà dans le sang que ta plaie
perdra sur les cailloux blancs
des perles sur les galets

[…]
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Au plafond les bateaux



extrait 1

Au plafond les bateaux pendent comme des lustres
C’est un rêve qui flotte au-dessus de mon front
Vaisseaux et sous-marins que menèrent d’illustres
Capitaines se perdre où la vue s’interrompt

Le précipice attend ma venue Le sommeil
Me guette à la croisée des chemins qui décollent
La terre s’arrondit pour gober le soleil
Dont la coquille usée roule dans les rigoles
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Mais je change de lit



extrait 3

Mais je change de lit dès qu’un signal sonore
Traverse mon cerveau comme un regard pointu
Même mes ennemis me quittent quand je dors
Au réveil j’ai proscrit mes grâces de tortue

J’enfonce dans la boue mon visage inconnu
Et j’examine avec circonspection les masques
Gonflées les joues ont l’air de belles fesses nues
Un moment puis soudain l’ensemble devient flasque
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Vers qui dois-je tourner mon visage



extrait 6

Vers qui dois-je tourner mon visage Le mur

Me regarde étonné d’être pris au sérieux

Je suis seul à voir dans la pierre des yeux

Le seul à t’écouter vieux manoir qui murmures
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Et je détruis l’image



extrait 4

Et je détruis l’image en brutalisant l’eau
D’où s’envole une lampe au moteur invisible
C’est la lune — elle laisse un trou dans le tableau
Je dirige d’un doigt mon train vers cette cible

Un cheval aussi vieux que son fiacre salue
Le départ des fusées sur la piste d’envol
Pilote et passagers semblent irrésolus
Si les astres n’étaient au fond que des lucioles
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Le vent pousse l’aiguille



extrait 2

Le vent pousse l’aiguille et le temps s’accélère
Ma barbe a déjà fait le tour de la maison
La fosse ne peut plus prendre de locataires
En un clin d’œil on voit défiler les saisons

Au mur qui la projette on préfère son ombre
Si l’insecte essayait de ne plus travailler
Si le silence avait pour décor les décombres
On saurait comme moi sur l’univers bâiller
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La poésie n’a pas besoin d’être lue



extrait 1

La poésie n’a pas besoin d’être lue
Seule elle fleurit
Au bord des toits
À l’angle des vieux murs
Je l’ai vue entre deux persiennes
À l’instant où elles se séparaient
Pour laisser la place à un visage
Un visage derrière une vitre
Le visage de n’importe qui
Ton visage
Mon visage
Tous les visages se ressemblent
Ils se rassemblent et n’en forment qu’un
Le même sourire éclaire les mêmes bouches
Les lèvres s’allongent pour baiser d’autres lèvres
Elles se rencontrent dans l’espace
Comme deux oiseaux en plein vol
Comme deux avions se percutent
Comme une météorite fracasse la terre
Et poursuit son chemin
Tiens vous êtes mort moi aussi
Cela ne nous empêche pas d’aller à la pêche
Au goujon
C’est tout ce qui reste dans nos viviers
Une maigre friture
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Coupé en deux le ver



extrait 5

Coupé en deux le ver trouve un autre lui-même
Ils creuseront la terre et pourront s’évader
S’ils délivrent mon cœur qu’il fasse le troisième
Et roule derrière eux sur le ciel comme un dé
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La poésie n’a pas besoin d’être lue



extrait 2

Nous mangerons davantage dans une vie parallèle
Nous nous goinfrerons de graisse
Et nous arborerons d’énormes bides
Volumineux comme des montagnes
Nos selles nourriront des troupeaux entiers
D’hommes et d’animaux obéissants
Nous y cultiverons la poésie
Dans des jardins secrets
D’où nous regarderons les arbres
Escalader nos flancs
En cordée tels des alpinistes
Et puis nous nous ennuierons jusqu’à la prochaine étape
Jusqu’à la prochaine explosion
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