Là restait le buffet verni, serviteur muet, indifférent au vent, empli de soupières, de bols, d’assiettes plates et de ces assiettes creuses où l’ombre s’installe immuablement classique dans un flottement et par insensibles degrés, chaque jour modifiés selon l’éclairage changeant du ciel, jusqu’à minuit, jusqu’à la mort. Dans la cupule de buis, le sel développait la féerie solitaire des cristaux, et une larme de femme, parfois, mêlait son invisible sel à celui laissé par l’évaporation des eaux bleues.