Jean-François Soulet

Quatrième de couverture

Durant les trois siècles précédant la Révolution, la vie pyrénéenne revêt sa forme la plus achevée, la plus originale. Moment capital où se joue l'indépendance des populations qui, sur près de 450 kilomètres, de l'Atlantique à la Méditerranée, occupent la "chaîne". Epoque difficile, tant sur le plan économique que démographique, obligeant les hommes à doubler leurs fonctions naturelles de pasteur et d'agriculteur, par celles de bûcheron, de mineur, de porteur... et les contraignant chaque année à prendre le chemin de l'Espagne, antichambre de cet Eldorado que sont pour eux les "Isles" et l'Amérique. ..

Ces divers problèmes, véritables révélateurs des mentalités, permettent de pénétrer dans cette étrange et paradoxale micro-société pyrénéenne où la femme a les mêmes droits que l'homme, mais où cadets, "cagots" et bohémiens sont tenus en sujétion ; où s'affichent à la fois de rigoureux principes jansénistes et une liberté de moeurs étonnante ; et dont l'éclectique panthéon accueille Dieu et Satan, Vierge et fées, les saints et les magiciens.

Les Pyrénées sont entrées en dissidence à de nombreuses reprises. le code forestier en sera une occasion sous la Monarchie de juillet. Il restreignait les droits immémoriaux des habitants des montagnes pour protéger les forêts et cela généra la guerre des demoiselles.

Cet été, ma mère est revenue enchantée de la conférence-débat « Le fait de Lourdes » de Jean-François Soulet. Elle a acheté son livre « Mon Dieu ! Si je m’étais trompée... » et son enthousiasme me donna envie de découvrir cet ouvrage… à mi-chemin entre la biographie et la fiction.

L’idée est intéressante : et si, de nos jours, on découvrait le carnet intime de Bernadette Soubirous (qu’elle aurait écrit adulte, isolée dans son couvent)… et si, celui-ci révélait une autre « histoire » des circonstances des « apparitions »… que feraient alors les autorités ecclésiastiques et politiques ?

Dans ce livre, j’ai vraiment apprécié le côté historique, qu’il soit réel ou fictif d’ailleurs. Le carnet intime de Bernadette est très bien écrit… il semble si réel ! L’analyse de l’enchaînement des événements de l’époque est remarquable.

Par contre, j’ai trouvé assez simpliste le récit « autour » de tout cela : Alex (jeune stagiaire aux Archives de Tarbes) tombe amoureux d’Emmanuelle (étudiante en Histoire)… s’ensuit alors la découverte du « carnet bleu  » et les questionnements.

Laissez-vous tentez par cette lecture !