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Citation de Zebra


page 149 - "Maurras est seul sur la colline. Seul à côté d'un grand pin robuste et luisant. L'arbre ébouriffe son épais plumage vert et chante. Le tronc s'est plié dans le lit habituel du vent, puis, d'un effort, il a dressé ses bras rouges, il a lancé dans le ciel son beau feuillage et il est resté là. Il chante tout mystérieusement à voix basse.
Maurras a regardé le pin, puis la fumée qui sourd des buissons, en bas et ça s'est fait sans réflexion, d'instinct ; il s'est dit :
- Pas celui-là. Celui-là, elle ne l'aura pas.
Et il a commencé à tailler autour.
D'un seul coup, la terre s'est enragée. Les buissons se sont défendus un moment en jurant, puis la flamme s'est dressée sur eux, et elle les a écrasés sous ses pieds bleus. Elle a dansé en criant de joie ; mais, en dansant, la rusée, elle est allée à petits pas jusqu'aux genévriers, là-bas, qui ne se sont pas seulement défendus. En moins de rien ils ont été couchés, et ils criaient encore, qu'elle, en terrain plat et libre, bondissait à travers l'herbe.
Et ce n'est plus la danseuses. Elle est nue ; ses muscles roux se tordent ; sa grande haleine creuse un trou brûlant dans le ciel. Sous ses pieds on entend craquer les os de la garrigue."
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