Citation de xTHX1138x
A l'aube des années 1970, Jean Giraud, sous le pseudonyme de Gir, est un auteur reconnu. Sa série Blueberry, scénarisée par Jean-Michel Charlier, connaît un succès grandissant. Le dessinateur y acquiert sa maîtrise du pinceau, son sens de la mise en scène et son goût du détail. Cependant, Blueberry s'inscrit dans un cadre formel strict : celui de la BD franco-belge, héritière des maîtres américains du dessin réaliste, tel que Milton Caniff. Pour Giraud, cette contrainte stylistique est un frein à son désir d'explorer d'autres territoires graphiques. Il est clair que ce type de recherches n'a pas sa place dans l'univers formaté du lieutenant.
Toutefois, en 1969, une opportunité se présente : illustrer des couvertures de livres et revues de science-fiction, principalement pour les éditions Opta. Le dessinateur ne peut rêver mieux. Cette activité implique moins d'enjeux qu'une série installée et représente une forme de récréation, ouverte aux expérimentations de toutes sortes. Dès lors, Giraud développe une carrière parallèle et renoue avec son pseudonyme de Moebius, abandonné depuis l'époque où il dessinait dans Hara-Kiri (1963-1964).
Toutefois, en 1969, une opportunité se présente : illustrer des couvertures de livres et revues de science-fiction, principalement pour les éditions Opta. Le dessinateur ne peut rêver mieux. Cette activité implique moins d'enjeux qu'une série installée et représente une forme de récréation, ouverte aux expérimentations de toutes sortes. Dès lors, Giraud développe une carrière parallèle et renoue avec son pseudonyme de Moebius, abandonné depuis l'époque où il dessinait dans Hara-Kiri (1963-1964).