Citations de Jean Giraud (160)
J’ai toujours pensé, ou soupçonné, que la science-fiction était une mystique d’un genre nouveau, laïque et humaniste, tout entière tournée vers le destin, non plus de l’individu, mais de l’espère entière.
Grâce à la BD, nous n'avons plus besoin d'Hollywood.
- Il ne nous appartient pas de savoir si nous allons réussir ou pas.
L'échec n'a rien de déshonorant.
Il n'existe en fait qu'une seule véritable honte...la lâcheté de n'avoir pas essayé.
- Qui...qui êtes vous ?
- On m'appelle le Surfer d'Argent...
On peut très bien imaginer une histoire en forme d'éléphant, de champ de blé, ou de flamme d'allumette soufrée.
C'est pas mal mais ça vaut quand même pas le garage.
Gosh !.. Ca alors !.. Le vieux Mac Clure !.. Vieux pirate !.. J'aurais parié que tes os blanchissaient dans un désert de Sonora !.. Ha !.. Ha !..
Salut mon colon.. Oh !.. Pardon !.. ...Mon général !.. Hi, hi !.. Et toi te voilà déguisé en général !.. Sacré farceur d'Harvey mais tu sais bien que ma carcasse est trop dure pour les charognards...
Dans le désert, on évacue toute l'accumulation culturelle qui nous embarrasse, que ce soit en matière de narration, de démonstration... Partout ailleurs on ne peut pas faire un pas sans tomber sur une règle, sur un panneau, sur un feu rouge.
Dans le désert, il ne reste plus que l'être culturel internalisé, le personnage qui déambule et qui pose les questions : qu'est-ce que le bien et le mal ? Qu’est-ce que je fais ? Qu'est-ce que la création ? Si je me représente moi-même, est-ce que je deviens une créature ou est-ce encore moi ?
La déviation :
... La route sera longue jusqu'à l'Ile de Ré et le doux repos des vacances, je pense à toutes les rumeurs qui courent sur ces bandes de computeurs-garou, ces rassemblements de tortureurs-rendus-fous-par-la-drogue et de malin-malins-et-demi !... Les embuscades des petits rosseurs des pauvres ! ... Des empêcheurs de passer ! ... Des pollueurs d'espoir ! ... Et je ne parle même pas de Marie-Thérèse Kowalski la Châtreuse de Parme et son gang des fausses fractures.. Et tous ces amateurs qui veulent se faire un nom et les glissades, les bourrasques, les mauvaises herbes, les microbes et les bactéries mutantes...Ah... Nous vivons dans une drôle d'époque !... Les Dieux sortent de leur réserve, ne se maitrisent plus, et donnent toutes sortes de soucis aux statisticiens !...
- C'est vrai, l'insécurité règne dans nos savanes, on ne le répètera jamais assez ! ...
- Qui prétend que les cow-boys ne sont que des rustres sans âme ? Ô nature, le spectacle grandiose de ton incomparable beauté fait monter à nos yeux des larmes d'émotion...
- Ouais. Dis, Billy, est-ce qu'il reste des haricots d'hier soir ? Je crois que je vais me mijoter un petit cassoulet toulousain. Comme ma grand-mère en avait le secret !..
[Chasseurs de prime, 1967.]
La science-fiction a toujours été une façon de parler du présent d'une manière métaphorique.
Raah ! ... Mon arme est coincée sous le carton de protolégumes.
Le droit ?!! Ha ha ha ! Tu es bien naïf, l'américain ... c'est moi qui le fais ici ... j'ai "tous" les droits ! Y compris celui de faire livrer aux apaches les tonnes d'armes et de poudre entreposées à la mine de San-Feliu !
Où sont les armes ... Il vaut mieux y aller avec des armes, non ?
Toujours conseillé par Giraud, dans un premier temps, par Linus ensuite, Auclair délimite peu à peu, quoique encore vaguement, les contours d'une France post-atomique.
Les premiers épisodes de Jason Muller tiennent plus de la narration fragmentaire privilégiant l'anecdote aventureuse (chasse à une bestiole volante vénusienne, dénonciation de charlatans jouant sur les superstitions) que d'un projet conscient délivrant ses prologues.
Autant "Simon du Fleuve" témoigne d'une cohérence globale immédiatement perceptible, autant "Jason Muller" se livre par bribes éparses qui ne peuvent se relier entre elles, d'un point de vue narratif, que très artificiellement - en témoigne le résumé des différents épisodes inclus dans "Cité N.W. N°3"....
(extrait de "Jason Muller, premier mouvement (1970)", article du journal "Les cahiers de la bande-dessinée" consacré à Claude Auclair et paru en juin/juillet 1984)
Si Jackson a raconté en ville l'attaque de notre campement, les esprits doivent s'être échauffés. Pourvu que j'arrive à temps !..
[Le roi des bisons, 1958].
sur le bateau ⛵ qui amène
jim vers son héritage il joue au poker avec un certain playcard.
- trois as. ! a moi la mise..
décidément pauvre garçon
tu n a pas de chance 🍀?
- vous avez surtout les doigts diaboliquement
habiles monsieur!
- ma parole...mais tu m,
accuse de tricherie!.. retire
ça!.. retire ça!... sucker!!...
ou tu es un homme mort 💀.
- je vous propose plutôt
d annuler la partie..
- debout étranger! on va voir si tu manies ton colt
aussi bien que ta langue 👅.
- désolé l ami..mais j'ai pas
d arme!..
- quoi? pas la moindre arme?
- une arme pour quoi faire?
j'ai mes poings 👊
Oh, oh?! Voilà la plus grande surprise de toute ma carrière! Le lieutenant Blueberry en uniforme impeccable! (p.18)
- Graig (enterré jusqu'au cou) : Blueberry ! P... Par quel m...miracle êtes-v... vous là ?
- Blueberry : Et vous !? Que diable fabriquez-vous dans ce trou ?... C'est un nouveau jeu ?!! Hey !... vous n'allez pas vous évanouir, hein ?!. Buvez ça !!!
- Graig : Oh !... Derrière vous ce papier chiffonné, c'est un télégramme !... Vite, ramassez-le ! C'est une chance qu'il n'ait pas brûlé !...
- Blueberry : Tss, tss !!! Pas très soigneux ça, Graig.
Encore des gringos !!! Caremba ! y sont plus nombreux qu'les puces sur un chien, ces temps-ci !
- Ringo a dirigé une bande de chasseurs de scalps… les « Dragons Rouges »… leur truc, c’était d’écumer les petits villages mexicains… Le gouvernement mexicain payait quatre dollars le scalp !
- Et je parie qu’ils prétendaient les avoir prélevés sur des crânes apaches !
- Tout juste !
- Bah !... Tout ça, c’est du business ! Pas de quoi fouetter un chat !
- Ouais … mais c’est pas tout…
Le Ringo, il a commencé à déraper, il se prenait pour ce putain de Dragon Rouge lui-même… il ne s’attaquait plus qu’aux femmes… il … Il les scalpait lui-même…et…heu… il les…
- Hum, je vois.