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Critiques de Jean Goldzink (5)
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Voltaire : La Légende de saint Arouet

Adolescent, je m'étais empressé d'oublier les leçons de littérature que d'héroïques professeurs tentaient d'implanter dans un crâne obnubilé par les sciences dures. La graine qu'ils ont posée a cependant germé après quelques décennies dans le terreau propice de l'excellente collection Découvertes Gallimard.

Me voici donc en train de découvrir Voltaire. Et on a beau avoir de-ci de-là entendu parler du personnage, on sort impressionné de son apport culturel et politique aux Lumières et à l’Éternité. Jean Goldzink, qui n'a lui-même pas sa plume dans sa poche, nous dépeint les divers actes de sa vie dans un style flamboyant qui fait honneur au maitre. D'abord l'enfance, l'éducation jésuite, puis l'époque du théâtre, du poème et de la rime, suivi du voyage en Angleterre et de ses amitiés pour la philosophie scientifique de Locke et Newton ou pour le théâtre de Shakespeare. La rencontre avec son amante et quasi âme-sœur Émilie du Châtelet - qui mériterait un volume Découvertes à elle seule - et avec son monarque éclairé préféré Frédéric II de Prusse avec lequel il maintint des relations épistolaires conflictuelles et durables. Enfin l'installation à Ferney, dans l'Ain, son implication politique (défense de Calas) et anticléricale, et sa fin de vie en gentleman farmer.

Tout cela en un seul homme mesdames et messieurs, applaudissements!



L'ouvrage est très agréable à lire. Les illustrations sont abondantes et variées (peintures, gravures, dessins). Les témoignages bien choisis, en particulier celui de la fiche de police concernant Arrouet de Voltaire et le décrivant "grand, sec et l'air d'un satyre".



Une de mes meilleures "Découvertes".
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Stendhal : L'Italie au coeur

J'ai lu plusieurs romans De Stendhal, notamment son chef-d'oeuvre "Le rouge et le noir". Mais, à part son goût immodéré de l'Italie, j'ignorais presque tout de la vie de l'auteur. Ce livre m'a donné tous les éléments biographiques qui me manquaient. J'ai appris, par exemple, que son hostilité à la monarchie datait de sa prime jeunesse et aussi que son engagement aux côtés de Napoléon l'a même conduit à accompagner les campagnes militaires de l'empereur (y compris à la retraite de Russie). Tombé en disgrâce en 1814, il est finalement retourné en Italie où il s'est ennuyé à mourir, en tant que consul de France. Par ailleurs, j'ai noté que, laid et bedonnant, il a eu une vie amoureuse compliquée et irrégulière. De plus, il s'est montré à ses contemporains derrière un masque d'un homme caustique et insolent - ce qu'on ne peut vraiment pas deviner quand on lit ses romans. Surtout, j'ai compris que Henri Beyle (c'était le vrai nom de l'écrivain) s'est mis à écrire fort tard, après avoir tenu longtemps un journal intime qui est une mine d'information. Bref, j'ai appris bien des choses concernant Stendhal. Et ça ne me l'a pas rendu particulièrement sympathique à mes yeux... Il n'en reste pas moins qu'il mérite toujours sa réputation d'immense romancier.
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Le vice en bas de soie ou Le roman du liber..

Contrairement à ce que peut laisser croire le titre de cet ouvrage, il ne s’agit pas d’un essai sur le libertinage ou le roman libertin, mais d’une analyse des Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos, à travers l’étude de quelques grandes structures narratives de cette œuvre.



Jean Goldzink analyse tout d’abord la représentation de l’espace et des objets, ramenée dans l’écriture à l’essentiel et aux précisions nécessaires à la stratégie libertine. Les corps eux-mêmes sont pris dans ce mouvement d’objectivation et de projection de la volonté du « général » libertin. Est ensuite analysé le temps des Liaisons dangereuses, qui s’y constitue comme un enjeu primordial pour les personnages, ainsi que je l’avais pressenti lors de ma lecture : Jean Goldzink détaille pour chaque intervenant du roman la perception temporelle qui le caractérise et les impacts que cela a sur le déroulement de l’intrigue. La forme de celle-ci, c’est-à-dire le système épistolaire, est également finement abordé, à partir d’observations très précises (qui n’écrit pas, qui lit ou non, comment chacun fait usage de ce moyen de communication et de manipulation ?). Enfin, l’une des analyses qui m’a particulièrement intéressée est celle du système des passions au 18e siècle, divisé entre le corps, l’esprit/l’imagination, le cœur et les sensations suscitées par les autres hommes : là encore, chaque personnage est relu en fonction de ce regard et peut se révéler plus complexe qu’on ne le pensait, comme la marquise de Merteuil.



Toutes ces études – qui m’avaient semblé assez hermétiques l’une à l’autre et constituer une série d’analyses isolées – sont réutilisées dans l’avant-dernier chapitre de l’ouvrage, dans une analyse-synthèse sur le libertinage, dans laquelle sont plus particulièrement étudiés les personnages libertins, le vicomte de Valmont et la marquise de Merteuil, ainsi que leurs relations. À partir de cette dernière étude, Jean Goldzink cherche à déterminer quel serait le projet moral de Laclos. Il se sert ensuite de cette interprétation pour remettre en question les conclusions de deux ouvrages critiques ayant traité cette question : Les Liaisons dangereuses de Michel Delon (PUF) et Laclos ou le paradoxe de René Pomeau (Hachette). J’avais lu le premier, mais pas le second, et ai globalement assez bien compris les idées défendues par chaque chercheur et là où elles montraient quelques faiblesses selon Jean Goldzink.

Son regard sur Les Liaisons dangereuses est extrêmement intéressant et s’appuie sur une lecture très rapprochée du texte. Pour cette raison, je conseillerais la lecture de cet essai aux passionnés et à ceux qui ont lu cette œuvre plusieurs fois, de façon plus ou moins rapprochée. Il me semble nécessaire d’en avoir une (très) bonne connaissance (l’auteur fait parfois référence à des détails peu connus et facilement oubliés au terme d’une première lecture) et d’être prêt à voir sa vision d’un personnage ou l’autre remise en question.
Lien : http://minoualu.blogspot.be/..
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Voltaire : La Légende de saint Arouet

excellent
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La solitude de Montesquieu

Dans un essai stimulant, aux enjeux multiples, Jean Goldzink affirme que Montesquieu est tout sauf le fondateur du libéralisme.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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