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Citation de Atarah


L'abeille, l'azur, la groseille et les pavots fréquentent sans façon ton apparence mais ton âme est tramée
d'un tel hiver qu'il y' a des braises dans ma nuit et des nimbes dans ma source depuis que ta pâleur existe.

L'oiseau qui aurait chanté sur tes neiges m'eût
moins surpris que la teinte d'orage dont tes longs yeux
emplirent à marée haute le ciel quand mon île écumait
comme un écueil.

O gage pareil aux vergers d'Avril avant que grêle
ou foudre les visitent, je prévoyais tes antiques lendemains sur un rivage dont les flots se retirent en laissant
des lacs de lumière dans les sables.

La maison dont la treille s'amarre aux roches ne
pensait pas crouler mais nous savions que l'été décou-
ronne les corymbes et que la nuit lapide de gemmes notre refuge avant que la phrase de l'aube n'expire

Vulnérable en qui j'ai reconnu ma race mieux que dans l'épaisseur des certitudes.

Ton nom est l'arbre dont j'ai désiré l'ombrage et,
quand tes cheveux se défirent en averse, aucun automne
avec ses frondaisons exsangues n'aurait exhalé tant de buées impondérables.

Et quel givre aux lisières fut plus pur, quel coeur cessa mieux de battre aux portes de Chalindreyque le baiser dont se saluèrent nos lèvres quand les feuilles
descendues de l'octobre couvraient de flammes le noir glissement des fleuves ?
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