Laissés
Le soir venu. Nous restions seuls, le monde et moi avec son couchant borgne derrière les saules et son couchant couché dans la rivière. La rivière passait à mes pieds avec un léger bavardage.
On nous avait laissés. Il avait dû y avoir une fête avant nous et le deuil que suscitent les fêtes. Mais ni le monde ni moi n’avions sans doute été capables de fêtes.